À l’occasion de l’adoption par la Région bruxelloise d’un Plan-Guide de la rénovation urbaine, IEB s’est penché sur les prémisses de la rénovation et sur les revendications portées par les habitants dans les années 70. Qu’en est-il 40 ans plus tard ? Pour qui et pourquoi rénove-t-on les quartiers aujourd’hui ? Quelle mise en débat autour du Plan-Guide ? À quels problèmes identifiés apporte-t-il des réponses ?
La Région bruxelloise s’est enrichie tout récemment d’un Plan-Guide de la rénovation urbaine visant, d’une part, à renouveler le cadre réglementaire et les pratiques de la rénovation urbaine et, d’autre part, à accroître son périmètre d’intervention. L’occasion pour IEB de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur sur les prémisses de la rénovation et sur les revendications portées par les comités et autres groupes d’habitants dans les années 70 pour mettre un coup d’arrêt aux opérations bulldozer de démolition/reconstruction et défendre des pratiques de rénovation douce du bâti avec maintien des populations dans leur lieu de vie.
Qu’en est-il 40 ans plus tard ?
Pour qui et pourquoi rénove-t-on les quartiers aujourd’hui ? S’agit-il d’améliorer le cadre de vie des populations en place ou plutôt d’attirer dans les quartiers populaires une nouvelle classe moyenne ? Quelle mise en débat autour du Plan-Guide ? A quels problèmes identifiés apporte-t-il des réponses ? Est-il à même de contrer le constat que la rénovation du bâti ne peut en tant que tel lutter contre la dualisation sociale croissante à Bruxelles ?
IEB a interrogé les acteurs du Réseau Habitat et procédé à une analyse fouillée du Plan et des nouveaux outils qu’il propose, interrogeant notamment les conséquences de la place prépondérante conférée à Citydev (ex-SDRB) dans les nouvelles pratiques de rénovation. Le dossier s’accompagne également d’un focus sur un des territoires pilotes du Plan-Guide : Cureghem.