La Lettre d'IEB

• Merci !
• Mobilisation contre l’expulsion de 92 ménages par Home Invest
• Biestebroeck : entre port urbain et marina
• Berlin : on n’est jamais mieux servi que par soi-même !
• Quels aléas climatiques impacteront Bruxelles ?
• Balade d’IEB – « Du Musée KANAL à Schaerbeek-Formation : quelles fonctions pour le canal bruxellois ? »
• Plus de nature dans mon quartier
• IEB recherche un·e bibliothécaire-documentaliste

Un grand merci à toutes et à tous pour avoir célébré avec nous notre jubilé samedi soir ! Votre présence en nombre a vraiment fait de cet anniversaire, au sein des anciennes brasseries Atlas, un moment inoubliable. Les travailleur·euses et administrateur·trices d’IEB vous remercient chaleureusement pour votre participation et votre attachement à notre association.

Mercredi dernier, un rassemblement s’est tenu devant le salon de l’immobilier Realty suite à l’appel du Front anti-expulsion et de différents militants et collectifs qui dénonçaient la présence de Home Invest dans le cadre du salon pour y parler du logement abordable, et ce, alors que ce dernier, en tant que bailleur privé, était en train d’expulser 92 ménages de leur logement à Jette. Le Syndicat des locataires était déjà intervenu quelques jours auparavant pour réclamer un accompagnement des locataires expulsés et le relogement de tous ceux qui le désiraient dans leur parc immobilier à des loyers payables par ceux-ci. La mobilisation a payé puisqu’Home Invest s’est retiré du podium du Realty et que les locataires expulsés ont commencé à recevoir des propositions de relogement. Mais continuons à nous montrer vigilants aux suites données à cette affaire et aux pratiques de Home Invest.

En 2010, un architecte et un promoteur immobilier convoitent le bassin de Biestebroeck à Anderlecht. À grand renfort d’images, ils y projettent un port de plaisance ceinturé de logements de luxe. Un scénario qui empêcherait le développement d’un port urbain au sud de Bruxelles.

Le 26 septembre 2021, lors d’un référendum historique, une large majorité des Berlinois·es se prononçaient en faveur de l’expropriation des grandes sociétés immobilières possédant plus de 3 000 logements et la socialisation des logements détenus, quelque 240 000 unités au total. Le référendum, d’initiative populaire et porté par Deutsche Wohnen & Co. Enteignen (DWE), était le fruit d’une campagne massive et de longue haleine – débutée en 2018 – dont nous vous parlions dans un précédent article du Bruxelles en mouvements [1].

Enquêtes publiques

IEB référence l’ensemble des enquêtes publiques des 19 communes bruxelloises, ainsi que des avis les concernant sur lafficherouge.ieb.be. Le site reprend les enquêtes en cours, et remonte jusqu’à 2003. Vous avez également la possibilité de recevoir, en vous créant un compte, chaque semaine par e-mail, les enquêtes publiques en cours, selon vos critères pré-établis.

Malgré les grandes incertitudes planant sur l’emploi de près de 3000 ouvriers et employés d’Audi-Forest et sur leur gros millier d’ouvriers en sous traitance exclusive, l’éolienne Eneco pour Audi est présentée à l’enquête publique. D’une hauteur de 200 m et de 117 m, elle ferait deux fois la tour de refroidissement de Drogenbos, sa voisine. Sa puissance avoisinerait les 4.3MW, ce qui couvrirait la consommation annuelle de 2000 ménages, mais 70 à 85 % de la production sera destinée au constructeur automobile. Cette enquête publique, qui tombe comme un cheveu dans la soupe au vu de l’avenir social incertain des travailleurs, n’en reste pas moins importante à suivre, car le permis obtenu par Eneco resterait valide pour de potentiels futurs acquéreurs. Plus encore, en absence de législation propre à la RBC, la première qui s’installera créera un précédent en termes d’ampleur, de situation et de capacité (ici : 200m de hauteur, isolée, ombres portées supérieures aux normes flamandes sur les habitations, etc.).

Il s’agit de la seconde enquête publique qui vise l’installation d’une éolienne de grande capacité en Région bruxelloise. En 2021, Coca-cola s’est vu recalé pour la sienne, qui devait tourner trop près du Ring, des Campus Ceria/Coovi, des ateliers des Petits Riens, de la promenade verte et de la réserve naturelle du Vogelzang. Celle qui nous occupe s’installerait dans une zone bien plus industrielle, mais ses impacts ne sont pas pour autant inexistants. Alors, oui. Il est vraiment nécessaire d’accroître la part de production d’énergies renouvelables dans le mix énergétique. Mais ne serait-il pas temps de se doter d’un cadre urbanistique garantissant les bonnes conditions de ce développement  ? La Région doit vraiment se presser à légiférer sur le sujet. Si le permis est accordé, il ouvrira un précédent inacceptable, car obtenu en marge de tout débat public ou parlementaire.

C’est reparti pour une enquête sur le projet de logements de luxe rue de la Dyle. La remise à l’enquête aurait pu être une bonne nouvelle, mais malheureusement quasiment rien n’a changé depuis le premier projet, pourtant très controversé. Il s’agit d’une pure démolition-reconstruction alors que le bâtiment est repris à l’inventaire du Patrimoine. Les logements proposés seront trop petits (40 % de studios et appartements 1ch.) et trop cher. Et surtout, on gomme d’un trait une longue histoire musicale en faisant disparaître les dizaines d’espaces de répétition et de studios d’enregistrements actuellement utilisés par de très nombreux groupes bruxellois.

Revue du web

Après la pluie documente l’histoire d’une crue. La balafre laissée par les inondations de 2021 dans les vallées de la Vesdre et de l’Ourthe est là. Quand il pleut, les gouttes rappellent les morts et les gravas. Du quotidien de sinistrés, aux visions d’avenir d’urbanistes chargés de proposer des solutions, le documentaire raconte les lendemains de la catastrophe climatique la plus meurtrière de l’histoire récente de Belgique.

La projection au cinéma Aventure sera suivie d’une discussion sur les aléas climatiques auxquels la Région bruxelloise est et sera de plus en plus exposée. Organisée en partenariat avec IEB, en présence des réalisateurs et avec Simon De Muynck, coordinateur au Centre d’écologie urbaine asbl et chercheur à l’ULB et Jacques Teller, urbaniste à la faculté des Sciences appliquées de l’ULiège.

Le canal a structuré le développement industriel de la Région, jusqu’à connaître dès les années 1970 un déclin progressif de sa fonction d’acheminement des marchandises. Depuis la vente du site de Tour et Taxis en 2001 s’est amorcé un tournant qui sera entériné en 2012 par le Plan Canal, concocté par les autorités régionales : les espaces autrefois dédiés aux activités productives seront désormais essentiellement dévolus à des programmes immobiliers spéculatifs. Quels sont les enjeux de ce tournant ? En quoi le canal pourrait-il contribuer aux objectifs de réduction des émissions du transport ? Quel futur pour le Port de Bruxelles et le site de Schaerbeek-Formation ? En plus de retracer l’histoire du canal, cette balade entend ainsi mettre en débat les tensions qui se nouent autour du canal bruxellois.

Parcours : Av. du Port -> Pont Van Praet / Balades limitées à 20 personnes.

• Mer. 16/10, 14-16h
• Ven. 18/10, 10-12h
• Sam. 19/10, 10-12h

Greenpeace souhaite mettre l’environnement à l’agenda des élections communales avec une série de pétitions locales demandant aux partis politiques de faire de l’amélioration de l’accès à la nature une priorité, en s’inspirant de la règle des 3-30-300.

IEB offre un CDI à temps plein sous conditions ACS pour animer, gérer et repenser son centre de documentation. Postulez avant le 29 septembre.

Agenda

Offres d’emploi