La Lettre d'IEB

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• Victoire : la justice ordonne l'arrêt du chantier de l'avenue du port et sauve platanes et pavés
• Balade d’IEB – « Du Musée KANAL à Schaerbeek-Formation : quelles fonctions pour le canal bruxellois ? »
• L’autoroute, l’écureuil et la matraque
• IEB recherche un·e bibliothécaire-documentaliste

L’avenue du Port est cette avenue longue de 1.300 m, avec une chaussée pavée large de 18 m, bordée d’un double alignement de platanes, qui relie Bruxelles à Laeken, en rive gauche du canal. Dessinée par l’ingénieur Jules Zone, directeur général de la SA du Canal et des Installations Maritimes, et ouverte à la circulation en 1905 pour desservir le site ferroviaire de Tour et Taxis, elle compte quelque 1.100.000 pavés de porphyre, tous taillés à la main.

Le canal a structuré le développement industriel de la Région, jusqu’à connaître dès les années 1970 un déclin progressif de sa fonction d’acheminement des marchandises. Depuis la vente du site de Tour et Taxis en 2001 s’est amorcé un tournant qui sera entériné en 2012 par le Plan Canal, concocté par les autorités régionales : les espaces autrefois dédiés aux activités productives seront désormais essentiellement dévolus à des programmes immobiliers spéculatifs. Quels sont les enjeux de ce tournant ? En quoi le canal pourrait-il contribuer aux objectifs de réduction des émissions du transport ? Quel futur pour le Port de Bruxelles et le site de Schaerbeek-Formation ? En plus de retracer l’histoire du canal, cette balade entend ainsi mettre en débat les tensions qui se nouent autour du canal bruxellois.

Parcours : Av. du Port -> Pont Van Praet / Balades limitées à 20 personnes.

• Mer. 16/10, 14-16h
• Ven. 18/10, 10-12h
• Sam. 19/10, 10-12h

Cet article revient sur les enjeux de la lutte contre le projet d’A69 et la réponse musclée des forces de l’ordre à cette opposition. Ce week-end, un autre épisode de violence s’est déroulé lors d’une opération visant à déloger les opposant·es au projet de la ZAD de Saïx. 200 gendarmes ont expulsé les opposant.es à grand renfort de gaz lacrymogène pour permettre, dimanche 31 aout à minuit – heure précise, où l’interdiction d’abattage pour raisons écologiques prend fin –, une opération éclair de déboisement. Une soixantaine d’arbres ont été abattus, mettant en danger les personnes qui en occupaient encore certains. Seuls quelques spécimens ont pu être sauvés par la présence déterminée de quelques écureuils. Hormis les destructions matérielles, c’est un blessé grave et six interpellations qui sont à dénombrer. Début août, plusieurs activistes ont également été attaqués par des militants d’extrême-droite. Ces épisodes viennent allonger la liste des répressions et attaques subies par les personnes qui s’opposent à la construction de l’autoroute reliant Castres à Toulouse.

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Enquêtes publiques

IEB référence l’ensemble des enquêtes publiques des 19 communes bruxelloises, ainsi que des avis les concernant sur lafficherouge.ieb.be. Le site reprend les enquêtes en cours, et remonte jusqu’à 2003. Vous avez également la possibilité de recevoir, en vous créant un compte, chaque semaine par e-mail, les enquêtes publiques en cours, selon vos critères pré-établis.

Malgré les grandes incertitudes planant sur l’emploi de près de 3000 ouvriers et employés d’Audi-Forest et sur leur gros millier d’ouvriers en sous traitance exclusive, l’éolienne Eneco pour Audi est présentée à l’enquête publique. D’une hauteur de 200 m et de 117 m, elle ferait deux fois la tour de refroidissement de Drogenbos, sa voisine. Sa puissance avoisinerait les 4.3MW, ce qui couvrirait la consommation annuelle de 2000 ménages, mais 70 à 85 % de la production sera destinée au constructeur automobile. Eneco n’étant pas fournisseur d’énergie dans la région bruxelloise, le reste de la production sera injecté dans le réseau public flamand. Cette enquête publique, qui tombe comme un cheveu dans la soupe au vu de l’avenir social incertain des travailleurs, n’en reste pas moins importante à suivre, car le permis obtenu par Eneco resterait valide pour de potentiels futurs acquéreurs. Plus encore, en absence de législation propre à la RBC, la première qui s’installera créera un précédent en termes d’ampleur, de situation et de capacité.

C’est reparti pour une enquête sur le projet de logements de luxe rue de la Dyle. La remise à l’enquête aurait pu être une bonne nouvelle, mais malheureusement quasiment rien n’a changé depuis le premier projet, pourtant très controversé. Il s’agit d’une pure démolition-reconstruction alors que le bâtiment est repris à l’inventaire du Patrimoine. Les logements proposés seront trop petits (40 % de studios et appartements 1ch.) et trop cher. Et surtout, on gomme d’un trait une longue histoire musicale en faisant disparaître les dizaines d’espaces de répétition et de studios d’enregistrements actuellement utilisés par de très nombreux groupes bruxellois.

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