La Lettre d'IEB

Réfléchir à quoi affecter nos sols

• Baissons les loyers #3
• Lutter contre la pauvreté pour lutter contre l’insécurité
• En hommage à Jacqueline Gilissen
• Bxl numérique ? L’humain d’abord !

L’été indien ne doit pas nous faire oublier que les prix de l’énergie restent extrêmement élevés et que les loyers ont augmenté de façon complètement déconnectée du coût de la vie ces dernières années. Une situation très problématique pour les 60% de Bruxellois contraints de louer leurs logements. Il est donc plus que jamais nécessaire de faire entendre notre voix pour une baisse des loyers. Rejoignez-nous ce jeudi pour partager votre expérience et interpeller les politiques en cette année électorale.

Cette baisse des loyers passe notamment par une pérennisation de l’interdiction d’indexation des loyers pour les passoires énergétiques. Alors que ce mécanisme avait été mis en place pour une période test d’un an, l’aile droite du gouvernement pousse pour son arrêt. Un tel retour en arrière serait un message extrêmement négatif au regard des défis sociaux et climatiques auquel nous faisons face. Les locataires n’ont pas à payer l’inaction des propriétaires bailleurs en matière de rénovation énergétique !

L’espace médiatique bruxellois de cette fin d’été a été émaillé de maintes sorties sur l’insécurité sévissant dans les quartiers centraux particulièrement autour de la gare du Midi. Le sujet n’est pas neuf et revient régulièrement sur la table, avec d’autant plus de vigueur en période pré-électorale. Le phénomène de l’insécurité est alors réduit au ressenti des citoyen·nes dans l’espace public confronté·es à des comportements définis comme des incivilités. Pourtant, si l’on creuse le phénomène de l’insécurité, on se rend vite compte que la majorité des habitant·es vit une insécurité liée à la solitude, à la difficulté à boucler les fins de mois, à payer son loyer, à trouver un logement digne... La gare du Midi est un lieu d’arrivage entouré de quartiers populaires où l’insécurité d’existence est prégnante : personnes sans papiers à la merci de marchands de sommeil, mineurs en situation de vulnérabilité, personnes sans chez soi... nombreu·se·x sont les décroché·es du système qui souffrent autour des gares. Nos gouvernant·es ne trouvent rien d’autre comme recette première d’avoir recours aux vieilles pratiques autoritaires de « tolérance zéro » pour résoudre/dissoudre les symptômes de la pauvreté. Balayer ce qui fait désordre, nettoyer les alentours de la gare pour faire place nette en se préoccupant bien trop à la marge des trajectoires de vie de ceux et celles qu’ils ont déplacé·es de façon abrupte. Est-ce l’insécurité dans l’espace public qui croît ou bien la misère et celle des politiques publiques ?

La majorité des voix que nous avons entendues sur le sujet restait enfermée dans le paradigme sécuritaire. C’est pourquoi nous tenions à relayer la carte blanche de différentes associations gravitant autour du droit au logement et à la lutte contre la pauvreté.

La semaine dernière nous apprenions avec tristesse le décès de Jacqueline Gilissen, ancienne présidente d’IEB de 2000 à 2009. Généreuse et alerte, militante urbaine au sein du quartier européen où elle faisait partie du Groupe d’Animation du Quartier Européen, elle a mené la barque d’IEB durant un double mandat en compagnie des secrétaires généraux Anne-France Rihoux et Mathieu Sonck. En 2009, quand Gwenaël Breës lui succède à la présidence, elle continue de mettre à disposition d’IEB son expérience pour garder vivace la démocratie urbaine.

Enquêtes publiques

IEB référence l’ensemble des enquêtes publiques des 19 communes bruxelloises, ainsi que des avis les concernant sur lafficherouge.ieb.be. Le site reprend les enquêtes en cours, et remonte jusqu’à 2003. Vous avez également la possibilité de recevoir, en vous créant un compte, chaque semaine par e-mail, les enquêtes publiques en cours, selon vos critères pré-établis.

On ne compte plus les tentatives du Gouvernement bruxellois pour porter à bout de bras ce projet de plus en plus dépassé de réaménagement du plateau du Heysel. Le dernier passage à l’enquête publique du projet de modification partielle du PRAS (Plan régional d’affectation du sol) nécessaire à la réalisation du projet Neo au printemps 2022 avait suscité d’un tir de barrage généralisé : tous les acteurs associatifs, économiques, environnementaux s’étaient positionnés contre le projet.

1070 Anderlecht - boulevard Sylvain Dupuis 241 : La société Care-ION entend construire un immeuble de 26 étages sur le boulevard Sylvain Dupuis. Pour ce faire, elle doit démolir un bâtiment existant afin de reconstruire un ensemble d’hôtels, de logements, de parking, de maisons de repos, de théâtre et même un « skybar ». Pour légitimer sa folie des grandeurs, le promoteur s’appuie sur un ancien PPAS datant des années 70, règlement que la commune n’a jamais jugé opportun d’abroger.

Revue du web

Dans le cadre de sa campagne contre l’ordonnance « Bruxelles numérique » qui pourrait réduire, voire éliminer, les contacts humains avec nos administrations, Lire & Écrire organise une rencontre, suivie d’un spectacle et d’une manifestation.

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