La Lettre d'IEB

La Région se précipite pour démolir le Palais du Midi

• IEB engage un·e animateur·trice
• Non au retour de l’indexation des loyers à Bruxelles !
• Non à la publicité dans nos rues
• La Galerie Bortier résiste
• Feu vert pour les jardins du Kinsendael, le Bourdon riposte !
• Projection : le chantier du siècle
• De vraies solutions face à la crise énergétique
• Berlin : on n’est jamais mieux servi que par soi-même !

Le poste à pourvoir est un CDI à temps plein. Les candidat·e·s doivent répondre aux conditions ACS et disposer d’un CESS ou d’un bachelier.

La personne engagée sera chargée de suivre l’actualité des questions de mobilité à Bruxelles et de susciter le débat au sein de la fédération avec une attention particulière à la question sociale, d’accompagner les mobilisations des habitant.e.s, de représenter publiquement l’association et de faire le suivi des enquêtes publiques dans leur volet mobilité.

Les candidatures sont attendues avant le 15 octobre.

Il y a tout juste un an, après de longues négociations, le gouvernement s’accordait pour limiter l’indexation des loyers dans les logements les moins performants énergétiquement. Alors que cette mesure prendra fin dans deux semaines, les partis à la droite du gouvernement font aujourd’hui barrage à sa reconduction. Un blocage intolérable dénoncé par la Plateforme Logement dans une carte blanche signée par une quarantaine d’organisations.

Ne pas reconduire cette mesure serait un signal extrêmement négatif, tant en termes d’engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique que vis-à-vis des 60 % de Bruxellois contraints de louer leur logement.

Alors que son contrat avec JCDecaux arrive à son terme, la Région bruxelloise a l’opportunité de faire un progrès énorme en matière de lutte contre la publicité et ses effets néfastes en refusant le marchandage de la multinationale publicitaire. Nous demandons que la fin de cette convention soit l’occasion de définir une région sans publicité dans l’espace public à l’heure des enjeux sociaux, environnementaux, démocratiques et de santé.

IEB signe ce texte demandant le non-renouvellement du contrat avec JCDecaux et vous invite à en faire de même.

En menaçant l’avenir des librairies de la Galerie Bortier au profit d’un projet piloté par un acteur spécialisé dans l’Horeca, la Ville de Bruxelles, par le biais de sa régie foncière, entame à nouveau le refrain du tout à l’événementiel et au tourisme. Cette galerie abrite depuis 175 ans des libraires, antiquaires, éditeurs et galeristes dans une ambiance feutrée et intimiste. Face à ces incertitudes, les libraires de la Galerie Bortier se sont associés pour demander à la Ville de Bruxelles de conserver le caractère unique de la galerie basée sur la culture graphique et littéraire. S’il leur importe de protéger le patrimoine matériel si précieux de la ville de Bruxelles, ils insistent aussi sur la nécessité de valoriser le patrimoine immatériel et sensible qui s’y déploie. Ils demandent qu’un véritable appel à projets soit émis, en toute légalité et en toute transparence, en y associant toutes les personnes de terrain concernées. Signez leur pétition pour soutenir cette association d’artisans de la chose imprimée, du bouquin de seconde main et de collecte de mémoire collective.

Sur la plaine du Bourdon, s’étend le site des anciennes imprimeries Illochroma, partiellement en dépollution, partiellement encore bâti. En 2021, le propriétaire de la parcelle a présenté à l’enquête publique un premier projet visant l’urbanisation d’une partie du site. Les 222 logements répartis en trois blocs et mixés à un peu de commerce et d’activités productives avaient rencontré une forte opposition au sein du quartier. En 2022, une version revue légèrement à la baisse (199 logements) a reçu le feu vert de la commission de concertation, puis le permis a été délivré en juillet 2023.

Pourtant, nombre d’arguments soulevés par les riverain·es n’ont trouvé réponse ; l’absence de concertation avec les habitant.es, la densité du projet, l’aggravation d’une carence en équipements collectifs et en logements sociaux, un impact certain sur la biodiversité et sur la mobilité…

Par ailleurs, le promoteur, détenteur de l’entièreté de la parcelle, a fait le choix d’une urbanisation en deux temps, via des projets présentés comme distincts. Les impacts des deux projets seront donc évalués séparément. C’est une pratique dommageable d’autant que les diverses évaluations de ce projet ne tiennent pas non plus compte des effets cumulatifs d’autres développements immobiliers récents à proximité.
N’ayant pas été suffisamment entendu.es, les habitant.es ont pris la décision d’aller en recours en annulation contre ce permis

Entre-temps, les travaux ont commencé par l’abattage du Liquidambar à l’entrée du site, arbre pour lequel des procédures de classement avaient été entamées par les riverain.es.

Enquêtes publiques

IEB référence l’ensemble des enquêtes publiques des 19 communes bruxelloises, ainsi que des avis les concernant sur lafficherouge.ieb.be. Le site reprend les enquêtes en cours, et remonte jusqu’à 2003. Vous avez également la possibilité de recevoir, en vous créant un compte, chaque semaine par e-mail, les enquêtes publiques en cours, selon vos critères pré-établis.

Le projet City Gate II, porté conjointement par Citydev et la SLRB, n’est certainement pas le projet le plus critiquable dans cette zone de forte spéculation qu’est le bassin de Biestebroeck depuis plus de 10 ans. C’est un des rares endroits que les pouvoirs publics ont pu arracher à la voracité des spéculateurs et où du logement social est prévu de façon conséquente (254 logements sociaux pour 109 logements acquisitifs encadrés) ainsi que des équipements dont une école fondamentale et secondaire à pédagogie active accueillant de façon cumulée 1206 élèves. Par contre, il est évident que ce projet à lui seul ne parviendra pas à contrer les conséquences néfastes liées à la densification à outrance de la zone et à sa marchandisation pour des projets privés bien éloignés des besoins des habitant.es. Une bonne raison de le penser au mieux !

Nouvelle enquête publique de taille avec la transformation complète de la tour Proximus dans le quartier Nord, qui se serait bien passé de trois années supplémentaires de travaux. Il aura fallu moins de 10 jours entre la publication au moniteur belge du « PPAS Gare du Nord » modifié et l’introduction de cette demande de permis qui ne demande pas mieux que de profiter des nouveaux gabarits autorisés. Si le projet a l’avantage de passer d’un immeuble entièrement consacré aux bureaux à un ensemble plus mixte, sa hauteur, sa densité et les nombreuses dérogations aux règles urbanistiques ne manquent cependant pas d’inquiéter.

Revue du web

La projection de ce film sur le chantier de la ligne de métro 3, dans le cadre du Festival du cinéma d’ATTAC, sera suivie d’un débat entre Thyl Van Gyzegem (IEB) et un.e représentant.e de la STIB.

Agenda

Que ce soit au niveau des tarifs ou de la diversité des fournisseurs, force est de constater que les promesses de la libéralisation du secteur de l’énergie n’ont pas été tenues. Les Équipes populaires lancent une campagne visant à en reprendre le contrôle.

Deutsche Wohnen & Co Enteignen annonce une nouvelle campagne de référendum, portant cette fois-ci directement sur une loi d’expropriation des grands groupes immobiliers de la ville et de socialisation de leurs logements. Celui-ci, à la différence du premier, sera légalement contraignant et la loi plébiscitée devra être implémentée par le Sénat qui n’a manifestement pas l’intention d’exproprier, peu importe le résultat du premier référendum et l’avis de la commission d’expert·es. Une victoire des Berlinois·es constituerait un précédent important pour toutes les grandes villes européennes… Soutenons-les via le crowdfunding qui servira à la rédaction du projet de loi et au lancement de la campagne.

Emploi