La Lettre d'IEB

Revendications des quartiers populaires contre la gentrification !

• Vidéo de l’action Baisse des loyers #2
• Notre droit de protester est en danger
• Congo & extractivisme
• Ce Plat Pays qui est le nôtre : balade anti-spéculative le long du canal
• Curseurs, un nouveau périodique pour réfléchir la société numérique

Le 25 mai à Molenbeek se réunissaient, à l’initiative du RBDH, de nombreuses associations militant pour le droit au logement. Une occasion de rappeler l’urgence d’une baisse des loyers à Bruxelles et d’aller à la rencontre des habitants du vieux Molenbeek. Cette action prend place dans un mouvement plus large visant à faire de la baisse des loyers un thème central des élections de 2024. Retrouvez les grands moments de cette action, et des précédentes, dans la vidéo. Et surtout, rejoignez nos rangs lors de la prochaine action Baisse des loyers !

Ce 7 juin, s’ouvre à Bruges le procès de 14 activistes de Greenpeace accusé·es d’avoir organisé une action pourtant pacifique et sans dégâts. Un pas en arrière dans le droit de protester, un pas en arrière pour l’activisme. IEB co-signe cette carte blanche dénonçant ce qui nous semble constituer une dangereuse dérive pour nos droits démocratiques.

Alors que plusieurs articles du dernier numéro de Bruxelles en Mouvements se sont attachés à décrire les liens entre la volonté de promouvoir l’entreprise coloniale et l’émergence de l’Art nouveau tel qu’il s’est épanoui en Belgique, il est nécessaire de revenir sur les conditions matérielles dans lesquelles étaient – et continuent à être – exploitées les richesses du Congo.

Enquêtes publiques

IEB référence l’ensemble des enquêtes publiques des 19 communes bruxelloises, ainsi que des avis les concernant sur lafficherouge.ieb.be. Le site reprend les enquêtes en cours, et remonte jusqu’à 2003. Vous avez également la possibilité de recevoir, en vous créant un compte, chaque semaine par e-mail, les enquêtes publiques en cours, selon vos critères pré-établis.

On ne compte plus les tentatives du Gouvernement bruxellois pour porter à bout de bras ce projet de plus en plus dépassé de réaménagement du plateau du Heysel. Le dernier passage à l’enquête publique du projet de modification partielle du PRAS (Plan régional d’affectation du sol) nécessaire à la réalisation du projet Neo au printemps 2022 avait suscité d’un tir de barrage généralisé : tous les acteurs associatifs, économiques, environnementaux s’étaient positionnés contre le projet.

On peut en effet questionner la pertinence de poursuivre le développement d’un méga-centre commercial de 72.000 m² dans un contexte cumulé de crise climatique et économique qui devrait être vu comme une opportunité pour effectuer des changements durables et repenser le plateau du Heysel selon un nouvel équilibre moins prédateur. Rappelons que sans le centre commercial, il n’est pas nécessaire de modifier le PRAS dont les affectations actuelles permettent la réalisation de 15.000 m² de commerces, bien assez pour disposer d’un noyau commerçant dynamique.

Enfin, on ne peut s’empêcher d’être interpellé par la période choisie, tout le mois de juillet avec une clôture début août, pour mettre un projet d’une telle ampleur à l’enquête publique.

Les cinq blocs du Rempart des Moines font l’objet d’une seconde enquête publique pour un projet de démolition-reconstruction. La première enquête publique avait suscité beaucoup de réactions et de questionnements auxquels ni le demandeur, ni le Collège n’avaient apporté de réponse.

Remanié suite à une première enquête publique tenue en 2019, le Plan d’Aménagement Directeur (PAD) Médiapark est à nouveau soumis à la consultation du 24 avril jusqu’au 26 juin 2023. Le nouveau projet revoit à la baisse la densité globale de l’ensemble, avec une légère baisse des équipements et des commerces, mais surtout une réduction conséquente du nombre de logements prévus, qui passent de 2000 à 1400, au bénéfice du Bois Georgin. En effet, la mobilisation des riverain·es s’est avérée payante puisque ce sont 2 hectares de sa superficie qui seront sanctuarisés et non accessibles au public. Reste à savoir quelle sera la part de logement public, et en particulier de logement social, sur ce site public qui devrait également être traversé par une nouvelle ligne de tram.

Auderghem : boulevard du Triomphe, 15 à 19, et chaussée de Wavre, 1013 à 1017. En 2018, Bouygues Immobilier Belgium demandait un permis mixte pour construire, sur le site des anciennes glacières, un ensemble d’immeubles résidentiels comprenant, au rez, des commerces ainsi que des équipements d’intérêt collectif et de service public, et aux étages, 239 appartements et un logement collectif de 220 unités (résidence pour étudiants), ainsi qu’en sous-sol, un parking de 395 emplacements de voitures répartis sur 3 niveaux, articulés autour d’une voirie privée. IEB avait dénoncé un projet surdimensionné avec des impacts importants sur la mobilité dans le quartier. Malgré un avis favorable sous conditions de la commission de concertation, le demandeur n’a jamais mis en œuvre son permis, sans doute à cause de l’introduction d’un recours contre le permis au Conseil d’État par la commune d’Etterbeek et la Police fédérale (à cause d’un vis-à-vis problématique sur les casernes d’Etterbeek). Le promoteur demande aujourd’hui un nouveau permis pour un projet au programme similaire, mais revu à la baisse, les appartements passant de 239 à 171 unités et les emplacements de parking de 395 à 230 véhicules.

Revue du web

Le canal de Bruxelles est un lieu historique de promenade. Néanmoins, sa vocation première consiste à transporter des marchandises et aussi des personnes et c’est le développement industriel qui lui donnera plus ou moins sa morphologie actuelle. Toutefois, sa transformation continue : les nombreux terrains bordant le canal, destinés jusqu’il y a peu à accueillir des activités économiques, sont aujourd’hui affectés à des fonctions culturelles et de loisirs, de commerces et de logements haut de gamme.

À l’invitation de Casi-Uo, IEB vous propose une balade anti-spéculative le long du canal.

Agenda

Curseurs se veut un espace de sensibilisation, de débat, d’information et d’analyse des technologies numériques et de ses enjeux politiques et sociaux. Les contenus sont de nature diverse : analyses, interview, informations pratiques, compte rendus, nouvelles, etc. Les articles sont rédigés et mis en page (intégralement avec des logiciels libres) par les travailleur·euse·s de l’asbl ou des personnes partageant leurs préoccupations.

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