La Lettre d'IEB

IEB a 50 ans et ça se fête !

• Une promenade cycliste à Anderlecht pour questionner "l’agriculture urbaine" et son histoire
• Beer Temple, galerie Bortier et Palais du Midi : trois stades de la touristification en centre-ville
• Balade à Biestebroeck : entre marais et industrie.
• Le Donderberg n’est plus à l’abri d’un coup de pelle
• 2006, une législation accRRUe
• Trémie Albert et Métro 3 - séance d’information
• Balade (anti)spéculative
• Atelier : Cartogroup #3
• IEB recherche un·e bibliothécaire-documentaliste

Quelle que soit l’époque, les villes sont de puissantes actrices de la demande en produits agricoles. Il faut bien nourrir une population qui ne pratique pas l’agriculture  ! De nos jours, l’idée d’une possibilité de nourrir des villes comme Bruxelles en s’appuyant sur des "circuits courts", avec des produits "locaux" est sur le devant de la scène. Mais est-ce possible  ? Et à quel prix  ? Cette balade cycliste d’une quinzaine de kilomètres, guidée par Chloé Deligne, nous mènera sur d’anciennes terres d’agriculture et de nouvelles terres maraîchères, du côté d’Anderlecht (Neerpede, Veeweyde) et des "réserves foncières" fort convoitées de la Région. Ce sera l’occasion de mettre en perspective historique ce qu’a été et ce qu’est l’approvisionnement de Bruxelles, et de discuter de ce que permet l’agriculture "locale" aujourd’hui.

Prévoir son pique-nique !

À l’instar de nombreuses grandes villes, Bruxelles a résolument opté, ces dernières décennies, pour le tourisme comme levier de développement urbain, dans une logique de rayonnement international, d’attractivité extérieure, d’image. Une image essentiellement basée sur le manger, le boire, la fête, qui n’est évidemment pas sans conséquences sur le tissu social et économique du centre-ville. Au gré de cette balade qui fera halte à la Bourse, à la Galerie Bortier, et au Palais du Midi, ce sont trois stades, assumé, en marche ou latent, de la touristification du centre-ville dont nous tenterons, avec Isabelle Marchal pour guide, d’analyser le processus et les conséquences.

Aujourd’hui le bassin de Biestebroeck à Anderlecht apparaît surtout comme une zone de spéculation immobilière avec ses immeubles (hauts) qui poussent comme des champignons depuis une décennie. Mais Biestebroeck fut une zone rurale accueillant les eaux du Broeckbeek et de la Senne qui actionnaient les roues de plusieurs moulins. Ce n’est que dans les années 50 que les dernières traces de ruralité s’effacent pour accueillir, en rive droite du canal, une vaste zone d’industrie urbaine qui se développera avec l’arrivée du Ring dans les années 70. Dans le cadre de ses 50 ans, IEB vous invite pour une balade de 2h30 à la redécouverte des marais et de l’histoire industrielle de la zone pour conjurer la spéculation en cours. En compagnie d’Allan Wei (LIEU-ULB), Patrick Wouters (BruxellesFabriques), Claire Scohier (IEB), Michel Bastin (EGEB) et de riverains et riveraines.

Après la suspension du permis par le Conseil d’État, suite aux actions des habitant·es, et son retrait par l’administration de la Ville de Bruxelles, Urban vient de délivrer un nouveau permis d’urbanisme au très contesté projet « Hop 5 »... durant les vacances d’été. Pour rappel, le permis délivré autorise la construction d’une école francophone de 672 places, d’un immeuble de 8 appartements, d’une salle de sport et d’un parking de 17 places dans l’intérieur d’îlot du Donderberg, un magnifique espace de 2,6 hectares. Soulignons par ailleurs que si « les pouvoirs publics visent à rendre optimale la participation de la population aux processus de transformation de son cadre de vie », il n’est pas opportun d’initier des procédures déterminantes au beau milieu des vacances d’été.

Le collectif Save Donderberg de s’avoue pas vaincu. Leur pétition a été actualisée et une levée de fonds qui permettra de financer ses prochaines actions a été lancée. Des visites du site sont organisées les 3ᵉ dimanches du mois (la prochaine est le 15/09) et vous pouvez les retrouver sur leurs réseaux sociaux : facebook.com & instagram.com.

Si la jeune Région bruxelloise se dote d’un code de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire – l’OPU, ancêtre de l’actuel CoBAT – et d’un plan de développement dans ses premières années (1991 et 1995), nous avons vu qu’il lui a fallu douze ans pour se doter d’un plan d’affectation du sol (2001). Il lui en faudra dix-sept pour disposer d’un règlement d’urbanisme (RRU), adopté par le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale le 21 novembre 2006.

Enquêtes publiques

IEB référence l’ensemble des enquêtes publiques des 19 communes bruxelloises, ainsi que des avis les concernant sur lafficherouge.ieb.be. Le site reprend les enquêtes en cours, et remonte jusqu’à 2003. Vous avez également la possibilité de recevoir, en vous créant un compte, chaque semaine par e-mail, les enquêtes publiques en cours, selon vos critères pré-établis.

Revue du web

IEB, en collaboration avec l’ACQU, vous invite à une séance d’information pour comprendre les enjeux du métro 3 et l’impact de la modification de la trémie Albert pour les usagers des trams du Sud de Bruxelles. À cette occasion, nous reviendrons sur les phases de conversion de la station Albert en terminus pour le Métro 3, les prochaines étapes prévues et leur implication pour les lignes de tram 3 et 4, dont une coupure est à prévoir en vue de la redirection de la trémie Albert du niveau -2 au niveau -1. Après avoir redirigé la trémie Jupiter du niveau au niveau -1 et ainsi supprimé la longue ligne de 51 qui permettait à Forest et à Uccle une liaison directe au centre-ville (en la remplaçant par la ligne 18 Van Haelen-Albert), c’est au tour des lignes 3 et 4 de subir les nuisances d’un chantier qui aurait dû être entrepris en dernier.

Rendez-vous en 2074, pour une enquête capitalistologique. En nous promenant le long du canal, nous déplierons les imaginaires qui se sont affrontés autour de l’usage de cette voie d’eau dans la ville. Comment les sortilèges de gentrification et de touristification ont-ils entravé le droit à ville ? Et quelles luttes ont permis de renvoyer le sort à l’expéditeur ? Empuissanté·es par notre voyage dans le temps, nous activerons nos contre-récits par une action rituelle. Avec Désorceler La Finance, Labofii et IEB.

Cartobru.be a été imaginé pour soutenir des projets cartographiques ouverts à disposition des bruxellois·es, des associations et collectifs. Venez le découvrir et voir si l’outil peut contribuer à vos luttes.

IEB offre un CDI à temps plein sous conditions ACS pour animer, gérer et repenser son centre de documentation. Postulez avant le 29 septembre.

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