La lettre d'IEB

IEB milite depuis toujours pour que les projets urbains soient largement débattus publiquement. Si l’on assiste aujourd’hui à une multiplication des espaces dits « participatifs », ceux-ci ne servent-ils pas surtout à alimenter une illusion de démocratie urbaine ?

Venez-en débattre avec nous et découvrir le contenu de notre nouveau Bruxelles en Mouvements « A participé, dans les limites du cadre imposé ».

Pour entamer la discussion, Myriam Cherké et Aurélie Vienne (Travail social en lutte) reviendront sur la numérisation du travail social,Thérèse Hanquet fera le récit du réaménagement de la Porte de Ninove et Patrick Wouters abordera l’implication des habitant·es dans le contrat de quartier Marolles.

Avec une intervention slamée de Camille Pier.

Le territoire du canal se trouve au cœur d’enjeux multiples. Ancienne épine dorsale de l’industrie bruxelloise, son rôle de transport de marchandises est de plus en plus remis en question par l’émergence de fonctions récréatives, culturelles ainsi que d’imposants projets de logement. IEB vous invite à venir découvrir ces enjeux au travers d’une nouvelle balade à pied et en bateau le long du canal.

La focale sera placée sur le rôle actuel et futur du canal comme axe de transports de matériaux et marchandises au profit de la ville. Dans un contexte de crise énergétique, et alors que les émissions du transport sont en augmentation continue, il s’agira de souligner combien la voie d’eau constitue un atout à la fois écologique et économique pour la Région bruxelloise.

Nous partirons de la place Sainctelette pour longer le bassin Béco (site de Tour & Taxis) puis le bassin Vergote jusqu’au pont Van Praet. La balade reviendra sur la place du canal dans l’histoire économique de Bruxelles et les évolutions récentes qui le concernent.

Toutes les balades sont gratuites, mais l’inscription est obligatoire et le nombre de places limité. Pour vous inscrire, merci d’écrire à l’adresse suivante en précisant le jour de la balade et le nombre de participant·es souhaité·es :
martin.rosenfeld@ieb.be

Enquêtes publiques

IEB référence l’ensemble des enquêtes publiques des 19 communes bruxelloises, ainsi que des avis les concernant sur lafficherouge.ieb.be. Le site reprend les enquêtes en cours, et remonte jusqu’à 2003. Vous avez également la possibilité de recevoir, en vous créant un compte, chaque semaine par e-mail, les enquêtes publiques en cours, selon vos critères pré-établis.

Une nouvelle enquête porte sur le réaménagement en boulevard urbain de l’avenue Van Praet et de l’avenue Croix de Feu jusqu’au canal. Si IEB soutient pleinement la diminution des bandes de circulation au profit d’espaces publics de qualité, de parcs et de pistes cyclables, nous ne comprenons pas pourquoi le projet déposé ne concerne que la partie sud du projet. En effet, toute la partie nord, qui va de la chaussée romaine au ring, est renvoyée à une demande de permis ultérieure.

Ce saucissonnage a pour effet de repousser dans le temps la requalification de cet axe déjà actée en 2018 dans un certificat d’urbanisme. Les raisons de ce découpage ont sans aucun doute un lien avec les négociations et les marchandages politiques qui ont lieu autour du plateau du Heysel. Outre un parking de dissuasion, supposément abandonné mais qui pourrait faire sa réapparition, c’est du côté de l’élargissement du Ring et surtout du projet Neo que les regards se tournent. En effet, le projet complètement obsolète de centre commercial entraînera une hausse extrêmement importante de tous les déplacements automobiles dans les quartiers adjacents et pourrait nécessiter l’aménagement d’une nouvelle liaison routière entre l’A12 et le plateau du Heysel.

IEB s’oppose à ce que le projet de requalification de l’A12 soit mis à mal au profit de Neo, un projet d’un autre temps qui générera un tel accroissement du trafic routier qu’il pourrait annuler les effets bénéfiques obtenus par la portion sud du présent réaménagement.

Initialement mis à l’enquête publique du 24 aout au 22 septembre, le réaménagement de l’avenue de Stalingrad est remis à l’enquête jusqu’au 18 octobre. Le projet vise à éviter un réaménagement à l’identique suite aux chantiers en cours pour la station de métro Toots Thielemans. Le réaménagement propose notamment une circulation automobile revue sur une voie unique centrale (à la place de l’actuelle allée Rosa Luxemburg), un élargissement des trottoirs, la création de deux pistes cyclables et la mise en place de nouvelles plantations (mais dans une proportion moindre qu’avant) d’essences diverses pour remplacer tous les platanes tronçonnés dès le premier jour du chantier actuel. Si d’un point de vue de mobilité, le réaménagement fait sens afin de limiter le trafic de transit amplifié par la piétonisation des boulevards du centre, on ne peut toutefois que regretter l’absence totale de réflexion sur les conséquences sociales de ce réaménagement dont l’objectif est aussi et avant tout de « renforcer l’attractivité » du quartier (pour les nouveaux habitants ? Les investisseurs ?) et de le « rendre vivant ».

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