Faire « Communautés d’énergie »
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21 décembre 2021 • Chloé Verlinden,
Jan Spriet (City Mind)
Le développement de Communautés d’énergie pourrait complètement reconfigurer le paysage énergétique dans les prochaines décennies. Il représente d’ailleurs l’une des pistes récentes les plus prometteuses pour une transition énergétique juste et inclusive. Fini les supermarchés de l’énergie impayable et bienvenue aux petits marchés d’énergie verte décentralisés ?
Le secteur de l’énergie en région bruxelloise a récemment subi plusieurs secousses. Cet été, l’on s’attendait à ce que le nombre de ménages touchés par la précarité énergétique soit en forte hausse, conséquence des effets combinés de la crise sanitaire [1] et de la hausse du prix de l’énergie (la partie commodité [2] de la facture d’électricité [3]). Dans le même temps, plusieurs fournisseurs majeurs du secteur de l’électricité bruxellois ont soudainement annoncé leur départ [4], réduisant le marché à un quasi-duopole composé de Lampiris (Total) et Engie et alarmant le secteur social.
Plusieurs fournisseurs majeurs du secteur de l’électricité bruxellois ont soudainement annoncé leur départ, réduisant le marché à un quasi-duopole composé de Lampiris (Total) et Engie et alarmant le secteur social.
Cet exode vient en effet distordre davantage encore le fragile équilibre du marché libéralisé entre petits et grands fournisseurs, favorisant les multinationales et laissant peu de marge de manœuvre aux citoyens bruxellois, réduits une fois de plus à leur rôle de “payeurs de facture”. Parallèlement, l’adoption récente d’un paquet législatif dénommé "Clean Energy Package [5]", impulsé par l’Europe, autorisant l’émergence de nouveaux acteurs citoyens sur le marché, lance un signal fort et inédit : plutôt que de subir passivement les stratégies énergétiques émises d’en haut, les citoyens européens se trouveront désormais au cœur du changement, qui se fera aussi “par le bas”. On y entrevoit une petite lueur d’espoir pour un futur plus solidaire, et une opportunité unique de prendre du pouvoir en tant que citoyens, vers une appropriation de l’énergie inclusive et sociale.
L’immatérialité de l’énergie
D’aucuns disent volontiers que pour accélérer la transition écologique, il faut “activer” les citoyens. Mais qu’est-ce qu’être un citoyen “actif” à Bruxelles en matière de production, fourniture ou consommation énergétique ? Lorsque l’on parle d’alimentation ou d’autres formes de consommation, cela va de soi. Un vaste mouvement citoyen et collectif est en place depuis de nombreuses années et une déclinaison d’activités atteste d’un retour salutaire aux marchés locaux et/ou solidaires (potagers collectifs, marchés circuit-court, trocs, coopératives,...). Les possibilités pour contribuer à l’économie locale à l’échelle de son environnement immédiat (quartier, ville) se multiplient. Si quelqu’un possède 5 euros et les dépense dans un petit commerce du quartier, les 5 euros restent dans le pot commun de l’économie locale. Sans même rentrer dans un rapport marchand , échanger quelques pommes contre quelques poires du voisin constitue également une alternative possible. En revanche, l’électricité fait exception, tout comme l’eau. Elle sort “par magie” de notre prise de courant et même si l’on peut en produire soi-même, il est impossible, en l’état actuel du système, d’en échanger, d’en acheter “en seconde main” ou d’en acheter à son voisin qui en produit. Pour le moment cela est même interdit ! Quand on paie sa facture d’électricité, l’argent ne reste pas à un niveau local, il part souvent bien loin, ne pouvant dès lors être réinvesti au sein de la communauté.
Pour accélérer la transition écologique, il faut “activer” les citoyens. Mais qu’est-ce qu’être un citoyen “actif” à Bruxelles en matière de production, fourniture ou consommation énergétique ?
L’alimentation est aussi un moyen de socialiser avec son quartier : on échange quelques mots avec l’épicier du coin, on demande conseil à son libraire, on salue le boulanger en passant devant sa vitrine. Des échanges insignifiants mais pourtant essentiels. Dans ce domaine aussi l’électricité fait exception. Pas possible de discuter avec son fournisseur d’électricité comme on le fait avec l’épicier du coin. Un guichet ? N’existe pas ! On connaît son fournisseur uniquement grâce au logo qui apparaît sur la facture.
Quelle mise en commun de l’énergie ?
L’économie sociale et citoyenne de l’énergie à Bruxelles n’existe pas (encore). Il n’y a pas de possibilités de véritablement « mettre en commun » l’énergie. Pourtant, dans le contexte urbain bruxellois, de nombreux habitants cumulent les soucis dans le domaine. 33% des Bruxellois·es se trouvent actuellement dans une situation de précarité ou d’exclusion sociale selon la Fondation Roi Baudoin et peinent à payer leur facture d’électricité. Presque 70% des bruxellois sont locataires, et sont donc dépendants de leurs propriétaires en matière de choix énergétiques (isolation, production d’énergie renouvelable). Pour certain.e.s, la densité de la ville empêche de produire soi-même de l’énergie. La marge d’action est donc très réduite. Elle se limite souvent à opérer un choix insatisfaisant entre un fournisseur A ou B ou à faire quelques efforts individuels pour réduire sa consommation.
33% des Bruxellois·es se trouvent actuellement dans une situation de précarité ou d’exclusion sociale selon la Fondation Roi Baudoin et peinent à payer leur facture d’électricité.
Cependant, changer d’ampoules ou de fournisseur au gré des fluctuations des marchés est insuffisant pour avancer vers une « transition énergétique ». Les instances européennes ont, elles aussi, pris acte de la goutte d’eau que représentent les petits efforts individuels. En proposant le concept de « Communautés d’Énergie » [6] au sein de ses textes législatifs, la Commission souhaite amener de nouveaux acteurs de la transition sur le marché, en replaçant les citoyens au cœur de l’action, leur donnant de nouveaux droits et responsabilités. Ces nouvelles directives permettraient à différentes franges de la population de se lancer collectivement dans des projets liés à l’énergie renouvelable locale, sans être soumis aux mêmes charges et conditions que les acteurs historiques des marchés de l’électricité. Des groupes de citoyens engagés pourraient donc théoriquement se rassembler localement en « mini-centrales » électriques, mini-distributeurs, ou encore mini-fournisseurs.
Des groupes de citoyens engagés pourraient donc théoriquement se rassembler localement en « mini-centrales » électriques, mini-distributeurs, ou encore mini-fournisseurs.
L’inédit tient en ce que l’Europe suggère que ces communautés (composées de petites entreprises, écoles, communes, habitants,...) soient avant tout citoyennes, collectives et partant de la base (processus “bottom up” pour reprendre le langage institutionnel). Elles n’ont pas vocation à faire de profit comme les autres acteurs du marché. Tous les acteurs de terrain, les ONG, comme les « experts » sont assez emballés par ces nouvelles directives. Le développement actif de Communautés d’énergie (CdE) pourrait complètement reconfigurer le paysage énergétique dans les prochaines décennies, et représenterait l’une des pistes récentes les plus prometteuses pour une transition énergétique juste et inclusive. Fini les supermarchés de l’énergie impayable et bienvenue aux petits marchés d’énergie verte décentralisés ?
Comment changer notre culture énergétique, qui est avant tout individuelle, construite autour de logiques marchandes et de profit définies par des grandes multinationales ?
Dans la pratique cependant, la promesse tenue par l’Europe pose beaucoup de questions. Comment les acteurs actuels (tels les fournisseurs historiques) vont-ils réagir devant ces remaniements majeurs du marché ? Comment faire en sorte que les idéaux de la directive ne soient pas détournés ou trahis dans la réalité ? Comment changer notre culture énergétique, qui est avant tout individuelle, construite autour de logiques marchandes et de profit définies par des grandes multinationales, pour aller vers une culture qui se construit à partir de l’énergie en tant que bien commun, gérée de manière collective ? Comment faire pour que nous-mêmes, citoyens, arrivions à nous approprier une place dans ce secteur intimidant et comment faire pour que les nouvelles communautés soient profondément inclusives, sans laisser les plus « désavantagés » de côté ?
Alors que les directives européennes étaient toujours en cours de transposition cet été, plusieurs projets (pilotes) de « Communautés d’énergie » (CdE) ont émergé en Région Bruxelloise. Brugel, le régulateur bruxellois, accorde à certains projets innovateurs des dérogations aux règles du marché, pour permettre des expérimentations et alimenter les futurs textes de loi. Sur l’ensemble du territoire, des petits groupes motivés se créent donc depuis un an ou deux (citoyens, associations, universités...) pour se lancer dans ce défi complexe et vaste qu’est l’énergie collective. Un basculement historique pour Bruxelles qui contrairement à la Flandre ou à la Wallonie, n’a jamais connu le boom des coopératives énergétiques qui se comptent par dizaines dans le reste du pays. Ces groupes émergeants se focalisent sur différentes activités et prennent différentes formes, quand bien même l’autoconsommation collective (AAC), c’est-à-dire la production et la fourniture (redistribution) d’une énergie locale, est souvent une première étape du projet.
Innovation ou statu-quo ?
Les projets qui émergent ont l’avantage de recevoir beaucoup de libertés grâce au cadre dérogatoire mis en place par BRUGEL. Théoriquement, tout est possible. Mais ils sont aussi sous pression. Il n’y a que peu de temps (jusqu’au printemps 2022) pour découvrir et expérimenter les possibles avant la promulgation des nouvelles ordonnances régionales.
Dans la cour des grands, l’on s’organise pour maintenir ou prendre sa place sur le marché. Certains grands fournisseurs (comme Engie et d’autres) se présentent déjà comme facilitateurs de projets de CdE.
Pendant cette période de tâtonnements, dans la cour des grands, l’on s’organise pour maintenir ou prendre sa place sur le marché. Certains grands fournisseurs (comme Engie et d’autres) se présentent déjà comme facilitateurs de projets de CdE. Toutes sortes de services sont développés pour venir « simplifier » le fonctionnement des CdE et minimiser l’effort à fournir par les citoyens qui veulent s’engager. Compteurs intelligents, applications digitales, et autres formules toutes faites sont ainsi proposées pour faciliter demain la redistribution entre voisins d’une production locale d’énergie (ce que l’on appelle « autoconsommation collective »). Même des acteurs hors secteur (Decathlon, KBC,...) voient un intérêt à s’aventurer sur le marché des CdE en rachetant par exemple des surplus d’énergie à leurs clients. Au final, l’investissement se fait du côté du consommateur, qui investit son argent, prend sur lui la responsabilité de l’adaptation de son comportement et “soulage” le réseau [7], tandis que les gros acteurs continuent à détenir les moyens de production, le pouvoir de décision, et le contrôle du secteur. Loin d’une révolution, la culture énergétique traditionnelle demeure, confinant le citoyen au statut de « numéro client », maintenu satisfait et ignorant, tout en limitant ses possibilités de peser sur les décisions stratégiques du système. Il doit par contre assumer le prix dicté par le marché et ses acteurs, ce qui entraîne à nouveau des risques sociaux, et génère des conséquences désastreuses auprès des ménages en situation de précarité (énergétique).
Des embryons de projets
Les premiers projets pilotes en cours où les citoyens sont à la manœuvre montrent pourtant que le fonctionnement des CdE peut aller au-delà d’un simple arrangement comptable et technologique entre producteurs et consommateurs. L’innovation réelle des CdE ne se trouve en effet pas uniquement dans la production et le partage local d’électrons « verts » (ce qui peut s’organiser sans l’aide de communautés). La création de boucles d’économie locale vertueuses, de cohésion sociale et d’émancipation collective est au cœur des tentatives de réappropriation de (l’usage de) l’énergie et des moyens de la produire, alliés au développement durable local.
Le projet de Communauté d’énergie Pilone (Quartier Midi) à Saint-Gilles expérimente ces nouvelles manières de collaborer entre voisins. Le défi relevé par ce groupe d’habitants propose de ne pas inclure seulement les couches les plus favorisées de la population, ou propriétaires plus nantis, mais davantage la grande majorité des habitants urbains : les locataires (de logements sociaux), les propriétaires moins aisés, les petits commerces,... Au sein de ce groupe (une dizaine d’habitants du quartier qui se voient régulièrement), les projets se dessinent lentement à la mesure des besoins identifiés. Que ce soit l’organisation d’un groupe d’épargne solidaire local pour investir collectivement dans des panneaux solaires, une formation pour installateurs photovoltaïques citoyens, une fontaine électrique [8] publique... Les idées créatives fusent, sont discutées en réunion, au café, et pendant les fêtes de quartier. Un parcours miné de casse-têtes dont les solutions sont élaborées en commun, adaptées au quartier, et vont bien au-delà des solutions ‘clés en main’ imaginées par les départements recherche et développement (R&D). Ceux-là semblent fonctionner dans des laboratoires et des tableaux Excel, loin des réalités de terrain.
Les premiers résultats dans le Quartier Midi montrent déjà que ces projets sont de vrais leviers pour atteindre des publics divers, habituellement peu concernés par des thématiques de transition. Pourtant, ces habitants s’estiment déjà sursollicités par des fournisseurs promettant des offres « intéressantes », « simples » et « écologiques ». Il y a entre autres de nombreux tiers investisseurs qui proposent des panneaux solaires « gratuits ». Et bientôt viendront aussi de nouvelles start-ups proposant des offres « Communauté d’énergie ». Une démarche impersonnelle et commerciale qui offre des résultats souvent décevants avec peu ou pas d’impact tangible au niveau du quartier et des situations sociales ainsi qu’un discours lénifiant qui n’inspire pas forcément confiance. Au contraire, un projet de voisins qui se focalise sur l’échange, la proximité et la solidarité locale, qui sort des logiques marchandes et qui vise à réinvestir les bénéfices localement, fait la force du projet et motive de nouveaux voisins à rejoindre le groupe.
Faire « Communauté d’énergie » au vu de ces nouveaux projets, implique donc bien plus qu’envoyer une facture mensuelle à son voisin.
Autre expérimentation, Sun Sud, petite sœur de Pilone, est un projet pilote de redistribution locale d’énergie solaire. Situé dans un grand bâtiment de logements sociaux rue Vlogaert (une centaine de ménages y résident), il devrait bientôt fournir à ses membres une électricité locale, verte et bien moins chère (équivalent à ⅔ du tarif social actuel soit environ 18 c€/kWh). Au lieu de payer une facture d’électricité - parfois supérieure au prix du loyer - à Engie ou Lampiris, les habitants du bâtiment, paieront désormais une partie de leur électricité au Foyer du Sud, l’installateur et propriétaire des panneaux solaires. Par ailleurs, Geneviève, Myriam, Khalid, Mohammed, et le reste des membres du comité de gestion du projet de redistribution de l’électricité, organiseront bientôt des ateliers pour s’approprier l’énergie, la comprendre et l’utiliser au mieux. Un projet qui donne force et fierté aux habitant.e.s du bâtiment. Ils et elles sont les pionniers d’une transformation en profondeur du secteur... qui n’attend qu’un signal fort du politique pour prendre son envol.
Faire « Communauté d’énergie » au vu de ces nouveaux projets, implique donc bien plus qu’envoyer une facture mensuelle à son voisin, et offre l’opportunité d’apprendre à s’organiser avec son voisinage, à mieux utiliser l’énergie produite, à partager les bénéfices, à sensibiliser d’autres porteurs de projet et multiplier ainsi les expériences, à être solidaires avec d’autres personnes moins avantagées… Bref, prendre en main une transition énergétique juste, durable et locale, plutôt que de la sous-traiter aux entreprises multinationales en espérant le meilleur.
Perspectives
Les CdE permettraient de s’approprier le secteur de l’énergie, de réduire notre dépendance aux multinationales et de consommer une énergie plus abordable, plus verte, plus locale, de manière plus efficace et plus sobre.
Les Communautés d’énergies sont une opportunité unique pour allier changement structurel d’un secteur et développement durable local ; pour passer de payeurs de factures passifs à acteurs décisifs dans la transition écologique et le développement local. Les CdE permettraient de s’approprier le secteur de l’énergie, de réduire notre dépendance aux multinationales et de consommer une énergie plus abordable, plus verte, plus locale, de manière plus efficace et plus sobre. Cependant, il faudra être attentif au futur développement des communautés. Certaines seront citoyennes, d’autres seront probablement purement technologiques, comptables... L’enjeu pour le développement des Communautés d’énergies sera d’éviter le déploiement d’une vision étroite et limitante de ce que devrait faire une CdE, d’éviter le phagocytage de cette idée prometteuse par le marché en place, et de promouvoir une approche plus inclusive, innovante au niveau social, qui permette une réelle transformation collective du secteur.
Un fournisseur d’énergie citoyen à Bruxelles ?
Une absence gênante s’installe au sein du marché énergétique bruxellois. Depuis 2018, les fournisseurs Luminus, et plus récemment, Mega et Octa+ n’acceptent plus de nouveaux clients, laissant toute la place à Lampiris (fournisseur racheté par Total) et Engie. Certains petits fournisseurs proposent des alternatives, mais sous des conditions exigeantes. Par exemple, la nécessité d’acheter une part sociale à 1000 euros pour accéder aux services du fournisseur (Energie2030). On est loin de la situation en Wallonie ou en Flandre où le nombre de fournisseurs est trois à quatre fois plus important, comprenant notamment de nombreux « acteurs citoyens ». De plus, les prix de l’énergie s’affolent partout et certains se posent déjà la question de savoir si le nouveau duopole de fournisseurs pourrait venir exacerber davantage le montant des factures (le prix de l’électricité à Bruxelles est déjà 10% plus élevé que dans les autres régions). La situation est jugée préoccupante pour nos portefeuilles, mais force aussi à se poser des questions sur notre pouvoir d’action en tant qu’usagers.
Avant que le marché de l’énergie ne soit libéralisé, tous les consommateurs belges étaient fournis par un même organisme imposé, et bénéficiaient du même prix, fixé par l’État fédéral. Depuis 2007, le secteur a évolué et chaque consommateur (particulier ou entreprise) doit choisir son fournisseur d’électricité. Cependant, a-t-on vraiment le choix ? Choisir et souscrire un contrat d’énergie est aujourd’hui obligatoire en Belgique. Or, le choix est devenu bien maigre, voire inexistant. Dans les faits, à Bruxelles nous sommes dépendants d’Engie ou Total (Lampiris) pour subvenir à nos besoins les plus essentiels comme cuisiner, se chauffer, ou écouter la radio. Par ailleurs, nous n’avons aucune assurance de ce que ces acteurs agissent dans l’intérêt collectif.
Et si c’était possible autrement ? A Bruxelles des citoyen.ne.s se fédèrent pour se réapproprier l’énergie. Une façon d’y parvenir est de créer le tout premier fournisseur citoyen 100% bruxellois. Réuni.e.s, les citoyen.ne.s ne visent pas le profit mais l’intérêt commun : une énergie renouvelable, accessible et transparente, où chaque Bruxellois.e se trouve en droit de prendre des décisions.
Une initiative à suivre et découvrir bientôt sur www.brupower.be
Qu’est-ce que l’autoconsommation collective au sein d’une Communauté d’énergie ?
Le premier schéma explique la situation actuelle. Le deuxième schéma explique la situation où une CdE organise une autoconsommation collective. Attention ! Une Communauté d’énergie peut faire plus que de l’autoconsommation collective (ACC), mais l’ACC est ce qui est le plus “en vogue” actuellement…
[1] Fondation Roi Baudouin, “Le COVID-19 renforce la pauvreté́ : ce que les organisations de lutte contre la pauvreté nous disent.”, communiqué de presse du 6 juillet 2021.
[2] La facture d’électricité des Bruxellois se ventile grosso modo comme suit : 45% sont dédiés au prix de l’énergie (soit le prix du kWh que vous payez chez votre fournisseur d’énergie, seule composante sujette à la concurrence), 21% coûts de réseau, 17% surcharges et 17% TVA. (source : CREG)
[3] Bernard Padoan, “Énergie : pourquoi le prix du gaz bat des records en Europe”, Le Soir en ligne, 14 septembre 2021.
[4] Test Achats, “Les fournisseurs désertent le marché bruxellois de l’énergie”, 3 août 2021, en ligne.
[5] Communautés d’énergie renouvelable (CER) et Communautés d’énergie citoyenne (CEC) sont des nouveaux acteurs du marché de l’énergie créés respectivement par la Directive 2018/2001 relative à la Promotion de l’Energie Renouvelable et la Directive 2019/944 relative au marché de l’électricité. Les textes doivent être transposés en droit régional en Belgique. Le travail est en cours au niveau des trois régions.
[6] ibidem.
[7] L’autoconsommation maximale d’une production locale d’électricité allège l’utilisation du réseau, le « soulage » à la faveur du distributeur.
[8] Comme une fontaine d’eau publique mais qui distribue des surplus d’énergie renouvelable produite dans le quartier. L’idée a été discutée mais n’a pas encore été réalisée à ce jour.