« Nature morte » en ville
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26 août 2021 • Cataline Sénéchal,
Maud Marsin,
Stéphanie D’Haenens
Parler de « nature morte » pourrait sembler un rien provocateur pour décrire les velléités des autorités régionales à restituer le vert au cœur du gris ou à préserver peu ou prou le vert existant dans ou en bordure de la ville-région. Si l’image de « nature morte » s’est imposée à nos consciences c’est davantage dans une approche métaphorique, en référence au genre artistique, principalement pictural, que par pure dénégation. La « nature morte » représente des éléments inanimés (aliments, fruits, fleurs, gibiers, plantes, cabinets de curiosité…) organisés, mis en scène dans le cadre défini par l’artiste, qui, en fonction du temps et du milieu où il vit, les charge d’allusions spirituelles et de symboles.
Le rêve d’une Babylone bruxelloise, construite en hauteur avec balcons, terrasses et toits végétalisés anime urbanistes, architectes et politiciens de la « ville intelligente » de demain. La nature en ville, objet de désir, de convoitise, promesse d’échappatoire à la morosité du gris, se consomme telle une denrée rare et prisée. Le vert est par ailleurs une valeur immobilière sûre, un produit d’investissement : il annonce la hausse des loyers.
La crise sanitaire et écologique que nous « traversons » prouve, s’il le fallait encore, le lien consubstantiel, indivisible, humain-nature. À défaut d’intégrer cette équation dynamique du vivant, dont l’humain est une espèce parmi d’autres, la « nature » restera dans ce lien d’exploitation que l’humain entretient avec le vivant, objet d’observation, de compensation, de service, de loisir, d’attractivité…
« Compenser l’absence ou la destruction de biotopes sur la parcelle en créant de nouveaux milieux propices au développement de la biodiversité » [1] ne remplacera nullement la biodiversité anéantie. Adopter une « résolution pour la végétalisation des bâtiments publics bruxellois » [2] sans repenser la stratégie à l’œuvre de la densification du territoire de la région ne permettra pas d’endiguer la hausse projetée des températures consécutives au dérèglement climatique. Bruxelles aurait perdu en deux décennies 14 % de surface verte selon diverses études. La région compte au total environ 8.000 hectares d’espaces verts – qu’il s’agisse de parcs, de bois, de la forêt de Soignes, de cimetières, de terrains de sport, etc., dont 70 % se trouvent en périphérie, contre 10 % au centre-ville. Un Bruxellois sur cinq n’a pas accès à un espace vert à proximité de son domicile. En chiffres absolus, 264.000 habitants se trouvent dans une zone de carence en espaces verts. Le redéploiement de la nature et des espaces verts de qualité en centre-ville, dans les quartiers densément bâtis, est socialement indispensable.
La haute technologie, et le coût qu’elle représente, nécessaire à l’entretien d’une façade verte ou à l’agriculture hors sol, est, au sens premier « nature morte ». C’est une nature immobile, survivaliste, objet de « compensation » soumise à de savants calculs de « coefficients de biotope par surface ». C’est une nature dont le développement répond à une logique rentable : elle devient un « service écosystémique » rendu aux humains voraces en matières premières, en air, eau, sols… Capturant le C02, abaissant la température des surfaces minérales, absorbant les eaux pluviales et réduisant les conséquences désastreuses de l’imperméabilisation des sols.
La « végétalisation » du gris vient ici au secours de la densification de la ville et du grignotage constant de ses espaces verts et intérieurs d’îlots, friches et terres cultivées, zones « Natura 2000 », que ce soit pour la construction d’immeubles au coeur du vert-couleur-haut-degamme, ou pour aspirer le monde hors du gris, l’aérer le temps d’une respiration dans un vert-événementiel. Là où nous en sommes aujourd’hui, une logique de compensation ne peut plus autoriser davantage le saccage de l’existant.
De nos jours, la nature en ville a ses cabinets de curiosité, ses « sanctuaires » où les espèces sont comptées, répertoriées et « réservées », bannière brandie pour contrer toute construction qui viendrait mettre à sac une biodiversité en réduction constante à l’échelle planétaire.
L’appréciation de la nature a évolué avec les pressions qui la menace ici et ailleurs. Du maraîchage s’installe ci-et là sur des terrains en attente de lotissement. Celles et ceux qui ont pris soin de faire fructifier des parcelles souhaitent aujourd’hui pérenniser les activités de culture, d’élevage et de socialisation. En dix ans nos imaginaires collectifs ont été frappés de stupeur par les rapports des experts qui rendent comptent de l’effondrement du vivant.
La balade « nature morte en ville » conte cette évolution et vous emmène au gré de haltes, du cœur de la ville à sa périphérie, à la rencontre de la nature qui se défend avec ou sans les humains.
1. Nature morte
Dans l’océan de béton de la rue Belliard se dresse, depuis 2009, un havre de verdure vertical qui vire parfois au brun. La façade du 14 rue Belliard est l’œuvre de Patrick Blanc, botaniste français, et son système breveté, utilisé notamment pour la façade du Quai Branly à Paris.
Elle témoigne d’un temps où l’on plaçait beaucoup d’espoirs dans ces jardins verticaux : renforcement de la biodiversité et des couloirs écologiques, amélioration de la qualité de l’air, agrément visuel de choix, etc. Mais le concept n’est pas sans contrainte. En effet, le support est généralement constitué de feutre ou de fibres de coco, matériaux légers et inertes qui retiennent très peu d’eau et de nutriments. Un réseau high-tech de goutte-à-goutte programmé au millilitre se cache donc sous la composition végétale. Greenwashing ou logique de compensation pure, ces murs se montrent décidément d’une durabilité discutable et d’un coût d’exploitation certain. Le système s’avère d’une grande fragilité. Ainsi, en 2014, malgré une garantie de vie de 30 ans, la façade de la rue Belliard a subi les affres de sa dépendance totale à la technologie. Une coupure d’électricité et donc d’irrigation régulière a livré la végétation aux assauts du soleil. Privée d’un substrat rétenteur d’eau où plonger ses racines, celle-ci fut tuée presque sur le coup. Coût du retour à la vie ? Entre 60 000 et 70 000 euros.
Par ailleurs, il semble que finalement, ces murs végétaux ne participent pas activement à l’amélioration de la qualité de l’air, et très peu aussi à favoriser la biodiversité en ville. Ils nécessitent un entretien strict notamment pour la maintenance de la « machinerie » qui supporte les installations. Reste donc le charme esthétique discutable d’une flore déconnectée du sol, incapable de s’abreuver d’eau de pluie et à la merci d’une technologie coûteuse et faillible devant lui administrer au goutte à goutte un liquide nutritif.
Une coupure d’électricité et donc d’irrigation régulière a livré la végétation aux assauts du soleil.
2. Un amour en friche
De part et d’autre de la ligne 26, s’étendent une zone industrielle en activité et une friche : « Josaphat ». Longtemps tas de gravats et terres de remblais, elle est devenue, en dix ans, un énorme réservoir de biodiversité. Alors que les effets du changement climatique se font sentir et que les discours sur la « ville durable » appellent à l’utilisation rationnelle des ressources et des espaces, c’est pourtant la construction d’un énorme écoquartier, annoncé comme exemplaire, qui menace cet espace non bâti, vert et ouvert.
Sur ce terrain public acquis en 2006 par la Région et géré par la SAU, un premier PAD mis à l’enquête publique en 2019 prévoyait pas moins de 1 600 logements dont 55 % privés et 45 % publics pour seulement 22 % de logements sociaux. Le texte a, dans l’intervalle, été révisé suite aux nombreuses réclamations introduites lors de la précédente enquête publique et des mobilisations. Ainsi, outre la densité excessive et le manque d’ambitions environnementales, les milliers d’observations réalisées par les naturalistes et consignées sur le site Observations.be n’avaient tout bonnement pas été prises en compte.
La friche Josaphat est désormais devenue emblématique tant du combat pour l’écologie que pour la démocratie urbaine. Depuis fin 2020, des associations et collectifs se mobilisent pour présenter des plans alternatifs étudiés avec l’expertise du terrain (plan B Josaphat). La Région va-t-elle passer en force pour rentabiliser son investissement ? Une seconde enquête publique se tiendra à la rentrée. Les défenseures et défenseurs de la friche déplorent d’ores et déjà la présentation d’un plan ficelé qui ne laissera pas de marge à la voix des habitant·es.
Plus d’infos sur le site de Sauvons la friche Josaphat
3. Les Dames Blanches, la grande hantise
Ce grand champ de maïs (10 ha) bordé par la forêt de Soignes, une cité-jardin (pour moitié publique) et d’un îlot de villas-piscines devrait, in fine, accueillir du logement social. Pour la SLRB, propriétaire et maître d’ouvrage, il deviendrait « un quartier écologique et exemplaire sous la forme d’une cité-jardin du xxie siècle » qui comporterait « 1/3 de logements sociaux locatifs, 1/3 de logements moyens locatifs et 1/3 de logements moyens acquisitifs. »
Woluwé-Saint-Pierre figure parmi le top cinq des communes de la région les moins équipées avec ses 4,85 logements sociaux pour 100 ménages. Or, en 2000, la commune a publié son propre PPAS, destinant la parcelle à 132 logements majoritairement de haut standing. Le premier round a été remporté par la commune en 2016, en maintenant le statut quo : le champ de maïs.
Depuis lors, les loyers bruxellois ne font qu’augmenter – rappelons que le loyer médian d’un appartement une chambre (650 euros) correspond à plus de 70 % du revenu d’intégration sociale… Il importe donc de construire davantage de logements sociaux.
Woluwé-Saint-Pierre figure parmi le top cinq des communes de la région les moins équipées avec ses 4,85 logements sociaux pour 100 ménages.
En 2021, la Région et la SLRB tentent de débloquer le dossier. Ce champ, consacré actuellement à la monoculture de maïs, potentiellement soutenu par des pesticides, destiné à l’alimentation du bétail, n’est franchement pas très hospitalier pour la biodiversité. Certes, Bruxelles perdrait encore un champ – toutefois classé zone résidentielle par le PRAS. Cependant une cohabitation de logement sociaux, d’espaces pensés comme couloirs de biodiversité, de zones réellement perméables à l’eau et de potagers, pourrait, in fine, améliorer à la fois la vie des humains et des non humains sur le site des Dames blanches.
DRO !HME : L’insoutenable légèreté du PPP
L’ancien champ de courses et ses gradins classés – l’Hippodrome de Boitsfort – qui accueille aujourd’hui un parcours de golf, est en passe d’être converti en un « pôle régional récréatif et de loisirs actifs » de 32 ha. Droh !me. Le plus grand Melting Park d’Europe ! En 2012, la Région, propriétaire des lieux, lance un appel d’offre remporté par Droh !me invest, filiale de VO Group, qui dispose aujourd’hui d’une concession de 15 ans renouvelable (un partenariat public-privé dont les clauses sont impénétrables), pour développer et exploiter le site en lisière de Forêt de Soignes. La Région a approuvé les lignes directrices du projet durant l’été 2015, tandis que FEDER a injecté une subvention de 3,15 millions d’euros au projet. Outre le golf, on y trouvera une multitude d’équipements de loisirs et sportifs au côté d’une maison de la forêt (gérée par Bruxelles Environnement) – lieu de sensibilisation, d’éducation au respect de l’environnement.
Ici, c’est encore l’ampleur des réaménagements qui est incompatible avec la préservation écologique de la zone. La Forêt de Soignes est en effet « classée » depuis 1959, protégée en outre par la législation de l’UE (Natura 2000) et depuis 2017 comporte certaines parties inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nuisance sonore et lumineuse, atteintes à l’écosystème de la Forêt, croissance et gestion du trafic automobile généré autour du site… Les riverains, comités d’habitants et associations de défense de l’environnement n’ont de cesse de réclamer des modifications au projet, notamment concernant les constructions de la plaine de jeux, et de la maison de la Forêt en zone Natura 2000 et du parking (270 m² d’imperméabilisation du sol).
En mai 2019, contournant l’arrêt du Conseil d’État qui avait suspendu en extrême urgence le permis d’urbanisme autorisant le réaménagement du parking, le gouvernement bruxellois a adopté un arrêté modifiant la carte des affectations du sol du plan régional… transformant la parcelle de zone forestière à zone d’équipements collectifs. Fin 2020, le gouvernement, pressé par la critique citoyenne, a adopté un nouveau Masterplan qui redistribue les rôles entre le service public et la SA Drohme, allonge de 5 ans la concession et assure une reprise en charge par l’opérateur public d’une partie des activités… Celles qui coûtent de l’argent et n’en rapportent pas (réaménagement du parking, Maison de la forêt, restauration de bâtiments historiques, aménagements de sanitaires publics…).
Une saga – à suivre – qui illustre une fois de plus la primauté donnée à la rentabilisation d’un projet privé plutôt qu’à la préservation/restauration d’un patrimoine commun (la forêt) pour tous et toutes.
Beek comme ruisseau !
Le Vogelzangbeek entre en Région de Bruxelles- Capitale derrière l’hôpital Erasme puis se jette dans le Zuunbeek près du canal de Bruxelles- Charleroi. Ses rives abritent une faune très diversifiée dont sept espèces de chauves souris. Sa rive gauche est classée « réserve Natura 2000 » depuis les années 70. Consulter Bruciel.be vous permettra d’en comprendre l’intérêt. Auparavant agricole, la zone s’est densifiée à vue d’oeil depuis une quinzaine d’années, notamment à la faveur de sa connexion au métro : le campus de l’ULB s’étend, la route de Lennik voit pousser immeubles à appartement et zone d’entreprise, les potagers et prairies de la rue du Zuun ont vu arriver IKEA, les Petits Riens, et… un essai d’éolienne de 140 m pour Coca-Cola.
À Neerpede et ses environs directs, quelques fermes de maraîchage ou d’élevage tentent d’exister entre les terrains de sports, les parcs, étangs/bassins d’orage et les grands jardins des villas.
La prochaine tentative de bétonisation est dans les mains du para-public : sur la parcelle du Meylemeersch, ancienne ferme et prairie bordant la réserve. Citydev et la Régie fédérale des bâtiments ont lancé un appel d’offre pour un Master plan comprenant, notamment, la construction de 39 000 m² de bureau pour Sciensano. Or, beaucoup d’entreprises ont instauré le télétravail. À l’heure où le vide locatif menace les complexes de bureaux, ces nouvelles constructions sont-elles vraiment nécessaires ?
Meylemeersch et sa ferme en ruine questionne aussi l’extension constante de la ville, qui grignote le Payottenland, grenier historique de Bruxelles. À Neerpede et ses environs directs, quelques fermes de maraîchage ou d’élevage tentent d’exister entre les terrains de sports, les parcs, étangs/bassins d’orage et les grands jardins des villas.
Plus d’infos sur vogelzang.org
Scheutbos : Un parc sur décharge
Site semi-naturel le plus vaste de la Région (56 ha), le Scheutebos et son plateau de pâturage s’étend à partir du Boulevard Louis Mettewie. II est repris à l’inventaire des sous-régions de Bruxelles en zone « sous influence agricole » (comme le Neerpede ou une partie du Val d’Or). Le site est divisé en deux espaces : au sud et à l’est un parc aménagé dans les pentes de la vallée, au nord et à l’ouest, des pâturages sur le plateau, classé en 1997, porte d’accès au Pajottenland. On y observe une avifaune variée sédentaire ou de passage et une diversité rare d’espèces végétales.
En 1992, 6 ha aux allures de terrain vague (une décharge) furent cédés par bail emphytéotique de la commune à la Région en vue de l’aménagement d’un parc ordonné le long du bd. L. Mettewie et de l’av. M. Van Hemelrijk. Inauguré en 1995, il offre 2 plaines de jeux, 24 jardins potagers, des pelouses, des prés, des friches, un verger d’anciennes variétés… et une vue panoramique sur Bruxelles en son point culminant. Côté campagne, ce parc régional se prolonge par le site classé de 50 ha en réserve naturelle. On le traverse d’est en ouest vers Dilbeek, transition entre la ville et la campagne.
L’histoire de ce bout de terre atteste d’un grignotage constant de sa superficie au profit de l’urbanisation dès le xixe siècle : voûtement des ruisseaux affluant vers le Molenbeek, constructions de l’hospice de la Cité Joyeuse, de l’athénée flamand et des immeubles-barres… Dans les années 1960, un plan d’aménagement prévoyait même son lotissement complet, recalé dans les années 1990 par un projet d’espace vert sous sa forme actuelle.
En 1992, 6 ha aux allures de terrain vague (une décharge) furent cédés par bail emphytéotique de la commune à la Région
La destruction des espaces verts de Molenbeek, longtemps vivier de cultures vivrières est la conséquence d’une logique spéculative. Les édiles communaux répondaient ainsi aux demandes des industriels qui voulaient y installer leurs fabriques et leurs machines à vapeur, à proximité du canal fraîchement inauguré (1832).
Pour aller plus loin : « Molenbeek, une commune bruxelloise », Les Cahiers de la Fonderie n°33, décembre 2005
Bigh – Ferme à tomates
Face au manque de terres cultivables et à la baisse constante de leur superficie pour cause d’urbanisation, des espoirs portent sur la production hors-sol, notamment sur ces espaces sous-exploités : les toits. À Bruxelles, la stratégie régionale Goodfood vise à couvrir pas moins de 30% des besoins alimentaires régionaux d’ici 2035.
Souvent présentées comme une compensation à la perte de terres arables, elles ne peuvent pourtant pas actuellement se substituer à des cultures sur – et dans – le plancher des vaches.
Ainsi, 4 000 m² sur le toit du Foodmet à Anderlecht (BIGH), 360 m² de l’Urban Farm sur le toit du Delhaize de Boondael… Que peut-on réellement attendre de ces infrastructures encore à l’état d’expérimentation ? Plusieurs possibilités s’offrent à la culture sur toits : l’hydroponie, cultiver sur une couche de substrat placée dans des bacs ou directement sur la surface moyennant une protection étanche. Souvent, il faudra renforcer la structure du bâtiment. L’hydroponie permet de cultiver hors sol certains végétaux sur un substrat inerte, irrigué de manière contrôlée par de l’eau enrichie des nutriments nécessaires aux plantes pour s’épanouir. Ils peuvent être d’origine chimique ou animale dans le cas d’une conciliation avec un élevage de poissons. C’est le choix commercial de Bigh, qui combine pisciculture de bar rayé, culture de tomates et plantes aromatiques en pot. Le modèle semble rentable – grâce à un savant calcul d’aide régionale via l’emploi subventionné, de sa promotion comme vitrine du high-tech. Mais sa production étiquetée « locale » dans une chaîne de grand supermarché est loin de satisfaire 30 % des appétits de la Région.
Actuellement les nombreux intrants nécessaires et les conditions de production – nature de sol et profondeur limitée – restreignent les variétés qui permettent la création d’une forte valeur ajoutée (plantes aromatiques, légumes feuilles…). Souvent présentées comme une compensation à la perte de terres arables, elles ne peuvent pourtant pas actuellement se substituer à des cultures sur – et dans – le plancher des vaches, ni d’un point de vue productif, ni du point de vue de leur accessibilité, strictement restreinte.
Enfin ces nouvelles formes de cultures potagères contribuent à inscrire le maraîchage dans l’économie de marché.
[1] « Maximiser la productivité écologique », Guide pratique pour la construction et la rénovation durable de petits bâtiments », Juillet 2010, IBGE-BIM
[2] PRB -Session 2020-2021BHP - Séance plénière vendredi 02/04/2021 (Séance du matin) - (NOS A-190/1 ET 2 –2020/2021)