Inter-Environnement Bruxelles
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Vers un droit à la ville féministe, part. II : discours sécuritaires & gentrification

Le capitalisme a une fâcheuse tendance à instrumentaliser les critiques, tout en évitant de résoudre le fond des problèmes, voire en les accentuant. Contre les discours sécuritaires et la gentrification, le droit à la ville féministe revendique un droit au logement effectif et la construction d’une ville accueillante.

© Victoria Debarre - 2023

Quand le néolibéralisme confisque les critiques féministes au détriment des femmes*

Le sentiment d’insécurité des femmes* dans l’espace public est un thème récurrent dans l’espace médiatique et social. Il a pu faire l’objet d’instrumentalisation à des fins racistes et de gentrification de certains quartiers. Les processus de gentrification peuvent être définis, « au sens large, comme toutes formes de réaménagement d’espaces populaires à l’avantage de classes dominantes (en termes économiques ou culturels) [1] ». Loin de résoudre les problèmes rencontrés par les femmes*, les discours sécuritaires et les processus de gentrification rendent l’accès à la ville plus compliqué pour celles-ci. D’autant plus qu’elles sont surreprésentées dans les catégories sociales qui souffrent le plus du mal-logement [2]. Comment reformuler les critiques féministes pour construire une ville accueillante où le droit au logement est un droit fondamental effectif ? Tentative de réponse avec trois associations féministes, L’architecture qui dégenre, Angela D. et Garance.

Les violences subies par les femmes* sont majoritairement commises dans l’espace domestique ou dans l’espace de travail par des connaissances.

Défaire les discours sécuritaires, construire la ville accueillante

Avant toute chose, il est important de rappeler que les violences subies par les femmes* sont majoritairement commises dans l’espace domestique ou dans l’espace de travail par des connaissances [3]. Le sentiment d’insécurité dans l’espace public chez les femmes* s’explique par les représentations construites par la socialisation : les femmes* seraient des êtres vulnérables, les hommes inconnus des individus dangereux et l’espace public serait un lieu hostile [4]. Un sentiment et des représentations renforcés par le harcèlement de rue et les dangers réels qui y existent. Ce sentiment d’insécurité va avoir des conséquences réelles sur les femmes* : stratégie d’évitement, détours, limitation de leur présence dans l’espace urbain, changements de comportements [5].

Des caméras de sécurité, des dispositifs de contrôle numérique vont paradoxalement plutôt participer à l’intensification du sentiment de contrôle des corps.

Pour Laura Chaumont, travailleuse à Garance, il est fondamental de s’interroger sur la manière dont on nous parle des violences, de l’espace public, de nous en tant que femme, de comment on va se sentir dans l’espace public ? « Le harcèlement sexiste dans l’espace public est la violence au sujet de laquelle les politiques publiques peuvent le plus facilement dire “on s’en occupe” parce que c’est dehors. Les biais racistes sont souvent là : “ce sont certaines personnes, certains quartiers”. Les gestionnaires vont dire qu’ils font quelque chose en aménagement urbain. C’est plus facile que de s’attaquer à l’énormité que sont les violences de genre en général et je trouve qu’on a tendance à mettre plus le focus sur l’espace public. »

Selon Annabelle Hoffait, chargée de projets au sein de L’architecture qui dégenre, « le fait de porter l’attention sur cette démarche sécuritaire peut entraîner certains types de violence : un renforcement de la présence policière – et des potentielles formes de violences qui en découlent – dans certains quartiers souffrant déjà de stigmatisation. Ce n’est pas une réponse souhaitable, y compris d’un point de vue féministe ». Apolline Vranken, fondatrice de L’architecture qui dégenre, souligne que la surveillance « va s’intensifier plutôt d’un point de vue technologique. Des caméras de sécurité, des dispositifs de contrôle numérique vont paradoxalement plutôt participer à l’intensification du sentiment de contrôle des corps que subissent déjà les femmes et les minorités de genre dans l’espace public, au détriment d’un réel impact sur le sentiment de sécurité qu’on pourrait avoir dans l’espace ».

Face à ces discours sécuritaires, elle propose la notion de coveillance : « Justement quand on parle de sentiment de sécurité, on parle bien de sentiment. Parfois l’insécurité est réelle, mais souvent elle est plutôt ressentie dans le sens où l’on doit jouer sur les sens. D’ailleurs, les marches exploratoires mobilisent les sens comme outil : voir, être, vu, entendre, être entendu, savoir où l’on est et savoir où l’on va. Tout ça, ce sont des sens liés à la perception. » Des marches exploratoires sont d’ailleurs organisées par Garance comme outil d’analyse de l’espace urbain afin de lutter contre ce sentiment d’insécurité. Selon Laura Chaumont, « le fait de sortir ensemble en groupes non-mixtes dit quelque chose en termes de prise de place, d’occuper un lieu. Et puis cela permet de le faire ensemble. C’est un moyen, pour les participantes, de relativiser personnellement certains vécus, d’aller regarder un lieu où l’on n’a peut-être plus envie d’aller depuis tellement longtemps qu’on a construit un imaginaire dessus. Ça permet de venir observer quelque chose avec un autre regard. »

Pour lutter efficacement contre le sentiment d’insécurité, il semble donc nécessaire de s’attaquer à l’éducation, à nos représentations, de se réapproprier collectivement l’espace, de revendiquer son droit et sa légitimité à en user autant que les hommes et de construire une ville des sens qui pense la question des seuils, des espaces intermédiaires, des rencontres… Il s’agit aussi d’en finir avec les quartiers monofonctionnels et les grandes tours qui accentuent les sentiments d’insécurité et d’isolement dans l’espace public.

Il s’agit aussi d’en finir avec les quartiers monofonctionnels et les grandes tours qui accentuent les sentiments d’insécurité et d’isolement dans l’espace public.

Le droit au logement, revendication féministe contre la gentrification

Les critiques des mouvements féministes sont aussi récupérées afin de permettre la gentrification de certains quartiers. La chercheuse en urbanisme Marguerite van den Berg a théorisé le concept de genderfication [6] qui dénonce la récupération des politiques de rénovation ou d’aménagement urbain sensibles au genre à des fins de gentrification. Marie Gilow, travailleuse d’Angela D., partage le constat : « On va créer des espaces publics plus accueillants et plus agréables. Ça se traduit par la valorisation et l’augmentation de la valeur du foncier et l’écartement de la population d’origine. » Faut-il pour autant laisser les quartiers précaires sans rénovation, sans confort et sans répondre à leurs besoins ? Selon Apolline Vranken, « ce n’est pas la question du genre qui est le problème. Ce sont les logiques immobilières de promotion qui doivent être pointées du doigt ». Et pour agir contre la gentrification, il faut agir sur les loyers [7].

Pour agir contre la gentrification, il faut agir sur les loyers.

D’autant plus que les femmes* sont surreprésentées dans les catégories sociales qui souffrent le plus du mal-logement, parmi les ayants droit à un logement social, dans les catégories économiques précaires, et qui ont des parcours de logement souvent très compliqués [8]. L’association Angela D. s’est d’ailleurs formée en 2018 pour attirer l’attention sur le logement comme marqueur social des inégalités entre les hommes et les femmes*, pour contribuer à une politique équitable d’accès au logement pour les femmes* et réduire les obstacles qui entravent leur autonomie. Pour Marie Gilow, « ce qui est important, ce sont des logements qui soient économiquement accessibles et c’est par cela qu’il faut commencer. Créer du logement social, encadrer les loyers, etc. Une revendication féministe du logement commence toujours par là ».

Les femmes* sont surreprésentées dans les catégories sociales qui souffrent le plus du mal-logement.

Dans les catégories sociales qui souffrent le plus du mal-logement, on retrouve également les familles monoparentales (dont 83 % des cheffes de famille sont des femmes) et les aînées (dont 57,5 % sont des femmes) [9]. Avec un seul revenu pour toute une famille et une retraite souvent très inférieure à celles des hommes, elles se retrouvent dans des situations de précarité économique qui les rendent particulièrement vulnérables, d’autant plus dans un marché immobilier bruxellois qui connaît une crise du logement abordable. Laura Gimenez, travailleuse chez Angela D., souligne que « le féminisme c’est une prise en compte de toutes les personnes minorisées, c’est une lutte anti-oppression. L’accès à un logement salubre est un besoin vital et doit être inconditionnel pour toutes et tous. J’ai le sentiment qu’il faut élargir le prisme et conscientiser que cette lutte bénéficie à tout le monde car si la situation des femmes* les plus précaires s’améliore, ce sera mieux pour l’ensemble de l’humanité ».

Selon elle, en plus de ces difficultés économiques, les logements sont souvent inadaptés aux situations personnelles et familiales fluctuantes : « j’ai l’impression qu’il nous faudrait des quartiers modulables en fonction des usages et des besoins : les populations vieillissent, il y a des enfants qui arrivent, etc. Mais je pense qu’on peut arriver à trouver et à créer des espaces dont on a besoin au moment où on en a besoin… s’il y a des facilités à le faire et si la façon de penser des architectes, des urbanistes change dans cette direction-là. » Le droit à la ville féministe ne peut donc pas éviter la question du droit à un logement abordable et adéquat. La question de l’accès à la ville, à sa centralité et à ses avantages passe donc nécessairement par une baisse et un encadrement des loyers, par la construction de nouveaux logements sociaux, par la fin de la spéculation immobilière et la lutte contre la gentrification.

Vous pouvez pisser n’importe où ? La ville est à vous.

Les toilettes publiques, condition de l’accès à l’espace public

Pour construire la coveillance et l’accès à la ville, il faut aussi penser l’accessibilité à l’espace public, la possibilité d’y rester et de l’occuper. Ainsi l’accès à l’espace public urbain passe par la possibilité d’y faire ses besoins les plus primaires. C’est dans ce sens que l’association d’autodéfense féministe Garance a lancé un projet « toilettes publiques » porté par Teresa Iglesias Lopez : « Ce qui est génial avec les toilettes, c’est qu’on peut aborder plein de sujets en commençant par ce qui va concerner tout le monde. Le projet a commencé il y a quelques semaines seulement et on a déjà parlé de transphobie, de discrimination à l’égard de personnes sans chez-soi, etc. » Pour Laura Chaumont, coresponsable du projet toilettes publiques, « c’est plein de choses. C’est être là. Et pour l’instant, les femmes et minorités de genre ne sont pas là. Pour être bienvenues dans un endroit, tu dois pouvoir faire le besoin le plus primaire. Y compris pour y rester. Les personnes qui peuvent rester, ce sont celles qui peuvent pisser debout. En gros, c’est ça, vous pouvez pisser n’importe où ? La ville est à vous. Je résume mais c’est ça que ça veut dire ».

Dans leurs marches exploratoires, les formatrices chez Garance demandent aux participantes d’imaginer des changements qu’elles voudraient voir appliquer dans leur quartier mais qui ne sont pas liés à la consommation. Le but ? Éviter la gentrification et penser la gratuité dans la ville, dans son occupation, ses usages et ses pratiques. C’est aussi installer des bancs pour se rencontrer, discuter, pouvoir se reposer, surveiller ses enfants, etc.

Le droit à la ville féministe se pense donc contre le capitalisme et contre son appropriation de nos moyens de subsistance. Il invite à repenser une ville connectée au sens, aux pratiques et besoins des habitant·es. À repenser le continuum entre espace public et privé, à créer des espaces intermédiaires où se rencontrer, créer du lien, mutualiser le travail du care. À changer de perspectives et prendre en compte les différentes mobilités et les différents points de vue, pour construire une ville accessible et représentative de la multitude des personnes qui l’habitent, qui la font vivre et qui la fabriquent.

Si dans ces articles nous nous sommes concentrées sur les rapports sociaux de genre, une analyse plus longue et minutieuse devra nécessairement approfondir les enjeux liés à la race, à la classe et aux conditions de vie des personnes LGBTQIA+ pour mieux appréhender les différents rapports de pouvoir et inégalités qui se jouent dans l’espace urbain bruxellois.

Le droit à la ville féministe ne peut donc pas éviter la question du droit à un logement abordable et adéquat.


Les différentes associations qui s’intéressent aux féminismes et à l’espace urbain

L’ARCHITECTURE QUI DÉGENRE est une plateforme qui questionne l’ordre dominant, construit l’égalité, édifie l’optimisme. Espace de partage des pratiques et des connaissances en rapport avec l’égalité architecturale, artistique et urbaine, la plateforme est à l’initiative des premières Journées du matrimoine en Belgique (depuis 2019) et de la Saison matrimoine (depuis 2021). L’association crée et organise également des visites guidées féministes, des formations à destination des architectes, des ateliers pour intégrer la dimension du genre dans les projets d’architecture, des formations à destination des jeunes. Suivre l’association : sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram), sur leur site architecturequidegenre.be, en s’abonnant à leur newsletter.

GARANCE est une association sans but lucratif qui lutte depuis sa création en 2000 contre les violences basées sur le genre. Au travers de ses activités, son objectif est de rendre aux participant·es leur capacité d’agir par l’analyse critique des conditions sociales et politiques qui mènent à la violence, et par la valorisation des moyens dont ils/ elles disposent pour stopper les agressions. Il s’agit d’une approche participative qui vise l’autonomie et la citoyenneté du plus grand nombre de personnes. Garance organise avant tout des formations d’autodéfense et de défense verbale. Ces formations sont accessibles à toutes les femmes, quels que soient leur âge et leur condition physique. Des projets spécifiques s’adressent à des femmes 55+, des femmes issues de l’immigration, des personnes transgenres… Suivre l’association : sur les réseaux sociaux (facebook), sur leur site garance.be, newsletter disponible sur leur site.

ANGELA D. est une association et un collectif pluridisciplinaire de militantes, d’urbanistes, d’architectes, de sociologues, d’animatrices en éducation permanente… Son objectif est d’attirer l’attention sur le logement comme marqueur social des inégalités entre les hommes et les femmes, de contribuer à une politique équitable d’accès au logement pour les femmes et de réduire les obstacles qui entravent leur autonomie. Angela D. soutien des projets de logement qui intègre les enjeux liés au genre : CALICO, un projet de cohabitation à Forest offrant des logements égalitaires, solidaires, intergénérationnels et ouverts sur le quartier, et FEM’s un projet acquisitif pour les mères célibataires. L’association mène aussi des actions de sensibilisation et de formation à l’intégration de la dimension de genre dans le logement auprès des acteurs·trices et des professionnel·les concerné·es et organise des événements visant à conscientiser un large public à la question du genre et du logement à toutes les échelles (voir leur guide pratique et leurs fiches pédagogiques sur leur site). Suivre l’association : sur les réseaux sociaux (facebook : Angela D. Le logement par les femmes pour les femmes, instagram : angela.d_belgium), sur leur site angela-d.be

LES DÉCHAINÉ·ES est un collectif bruxellois, féministe, indépendant et autogestionnaire, organisé en mixité choisie sans hommes cisgenres. Le vélo est leur outil de rassemblement, d’émancipation et de lutte collective contre les violences sexistes et patriarcales. Le collectif organise deux types d’activités mensuelles : des manifestations à vélo (pour visibiliser et lutter contre les logiques de domination en vigueur dans l’espace public) et des ateliers de réparation de vélos. Suivre le collectif : sur facebook et instagram, sur leur site dechainees.noblogs.org.

BAMKO est une association sans but lucratif créée en 2010. Composée d’un comité majoritairement féminin et afrodescendant qui œuvre à l’éducation populaire à Bruxelles et en Wallonie à travers des formations, des visites guidées, et des publications d’articles et de livres, Bamko s’adresse à tous les publics désireux d’en apprendre davantage sur l’interculturalité. L’organisation propose également des services d’accompagnement entrepreneuriaux, de la médiation scolaire, ou encore des aides socio-juridiques et administratives. Elle impulse le débat public sur la défense des droits des personnes victimes de racisme, la décolonisation de l’espace public et le travail de mémoire sur l’histoire coloniale congolo-belge. Elle organise des formations sur l’antiracisme, l’afro-féminisme, l’intersectionalité, l’histoire coloniale, le racisme et bien d’autres thèmes fondamentaux. Elle propose des balades décoloniales et féministes au musée de Tervuren, à Matongé, au quartier royal, à Etterbeek, sur l’histoire du chocolat et de l’Art nouveau. Suivre l’association : sur les réseaux sociaux (facebook, instagram, twitter, youtube), sur leur site bamko.org et via leur newsletter.

LES MÈRES VEILLEUSES est un réseau d’entraide et de solidarité entre mères monoparentales, et de soutien psychologique et/ou juridique. Elles développent un plaidoyer s’adressant aux personnalités politiques pour plus d’égalité hommes-femmes, Leur objectif est de créer des connexions entre personnes vivant dans une même commune ou ville pour répondre aux difficultés rencontrées au quotidien en tant que parent isolé. Lieu d’échanges d’idées, de bons tuyaux, d’expériences de vie, de conseils, d’écoute. Un lieu de vie aussi où des activités avec les enfants peuvent être proposées ». Suivre l’association : sur facebook (Mères Veilleuses).

NOMS PEUT-ÊTRE est une organisation féministe sans but lucratif visant, en Région bruxelloise, à mettre en avant des femmes* d’ici et d’ailleurs, dénoncer l’invisibilité des femmes* dans l’espace public et dans l’histoire, proposer des modèles inspirants à tou·tes. La collective rebaptise des lieux publics et noms de rues en mettant en avant différentes femmes* remarquables de par leurs engagements, découvertes, actions… Elle propose des projets de sensibilisation et d’éducation aux autorités et associations. *Par « femmes », la collective entend toute personne qui a fait, fait ou fera l’expérience sociale d’être femme au cours de sa vie. Suivre la collective : sur leur site nomspeutetre.wordpress.com


[1M. VAN CRIEKINGEN, « Gentrification et résistances ordinaires des quartiers populaires. Élaboration théorique et illustration empirique sur un terrain bruxellois », Espace populations sociétés, 2021/2-3.

[2Angela D. asbl, « Approche féministe du logement. Guide pratique », (en ligne)

[3J. PIETERS, A.-M. OFFERMANS, P. ITALIANO, S. HELLEMANS, Les Expériences des femmes et des hommes en matière de violence psychologique, physique et sexuelle, Bruxelles, Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes, 2010.

[4C. DEJARDIN, « Le sentiment d’insécurité des étudiantes au regard de leurs représentations », dans M. SACCO et D. PATERNOTTE (dir.), Partager la ville. Genre et espace public en Belgique francophone, Academia L’Harmattan, Louvain-la-Neuve, 2018, p. 25-36.

[5L. BOGAERT, « Harcèlement de rue et stratégies d’évitement des jeunes femmes à Charleroi », Ibid., p. 37-52.

[6M. VAN DEN BERG, « Femininity As a City Marketing Strategy : Gender Bending Rotterdam », Urban studies, Edinburgh, Scotland, 49.1, 2012, p.153–168.

[7M. VAN CRIEKINGEN, Contre la gentrification. Convoitises et résistances dans les quartiers populaires, La Dispute, Paris, 2021.

[8Angela D. asbl, op. cit.

[9Ibid.