Grande affluence à l’occasion de la Commission de concertation de la Ville de Bruxelles ce mercredi 30 novembre : entreprises riveraines, comités de quartiers, associations spécialisées (notamment dans la défense du patrimoine), Chambre de Commerce et de l’Industrie, Port de Bruxelles, Communauté portuaire. Les critiques fusent de partout... Au terme de la réunion, les acteurs en présence avaient la conviction qu’il serait pourtant possible de trouver un bon compromis permettant à toutes les parties de sauvegarder ses intérêts. Allez, on remet le couvert... pour la 5e fois !
Seul le Gracq est satisfait du projet : le projet répond aux demandes des cyclistes, notamment l’instauration d’une piste cyclable à double sens répondant aux critères de l’itinéraire cyclable européen.
C’est certainement réjouissant en soi mais des autres parties, les critiques fusent.
Les entreprises portuaires pointent notamment des problèmes de sécurité et de mobilité (La Communauté portuaire a même commandé une étude d’incidences concurrente pointant les manques flagrants du rapport d’incidences officiel) et une entrave au développement économique d’une zone pourtant consacrée par le PRAS à l’industrie urbaine. Les associations dénoncent le massacre d’un joyau du patrimoine et vantent les avantages du maintien des pavés. Tous pointent un nombre invraisemblable d’incohérences dans les aménagements proposés.
La question des arbres a été peu abordée, comme si cette bombe-là avait été désamorcée par un projet pourtant vivement critiqué dans les administrations (sous couvert de l’anonymat) : les platanes maintenus seraient condamnés par les atteintes irréversibles faites aux racines à l’occasion des travaux d’excavation à venir, les ormes pousseront de travers pour trouver la lumière que les platanes capteront tout en dépérissant, etc.
D’évidence, le projet n’est pas mûr car de l’avis de tous (y compris de la Ville de Bruxelles et de la commune de Molenbeek, dûment représentées par les échevins compétents), il ne fut pas concerté. Au terme de la réunion, les acteurs en présence avaient la conviction qu’il serait pourtant possible de trouver un bon compromis permettant à toutes les parties de sauvegarder ses intérêts.
Allez, on remet le couvert... pour la 5e fois !
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