Inter-Environnement Bruxelles
© IEB - 2021

Au marché du logement :
parution de Bruxelles en mouvements 303

La « crise du logement » est sur toutes les lèvres, la concurrence sur le marché locatif se fait féroce, les prix de l’immobilier grimpent, les logements insalubres sont toujours là, le mal logement augmente. Pendant ce temps-là, de nouvelles « innovations sociales » sont créées et des promesses sont faites… Et si pour une fois on osait revenir à la racine du problème ? Et si on parlait de propriété privée et de marché ?

Ce Bruxelles en mouvements est le fruit d’un travail collectif et de la conviction qu’il est aujourd’hui indispensable et légitime de réaffirmer que le logement est une condition nécessaire à la dignité humaine et à l’émancipation. La propriété privée du sol et des logements sera le fil rouge qui guidera le lecteur à travers des textes basés sur des situations vécues, des exemples, et des réflexions plus surplombantes.

Le premier article s’intéressera, notamment, au rapport inégalitaire inhérent au contrat de bail, un contrat qui nie le rapport de force qui s’exerce entre celui qui détient un logement et la personne qui en recherche un sur un marché locatif tendu et spéculatif.

Ensuite, nous nous intéresserons à l’extrémité du marché locatif : c’est-à-dire aux personnes qui n’ont pas de logement, également appelé·e·s « sans abri ».

Le troisième texte abordera certaines des conséquences de la criminalisation du squat, et notamment certains risques liés à la multiplication des conventions d’occupation précaire.

Le quatrième et le cinquième articles s’intéresseront à la propriété : tout d’abord au concept de propriété privée du sol, et ensuite aux grands propriétaires et à l’investissement « capitaliste » dans le logement.

Finalement, c’est sur des exemples de luttes, sur le « droit à la ville » et le droit au logement que se terminera notre balade.

Ce numéro est illustré par Maaike Beuten (garage64.be).
 

Au sommaire de ce numéro

  • Introduction : Marché ou crève 

  • 1. Le travail social est un produit du marché. Quelques réflexions nées du travail d’accompagnement social au sein de l’Union des Locataires Marollienne (ULM).
  • 2. Le logement, la solution innovante pour les sans-abri. Le nombre de sans-abri augmente. Conséquence d’une politique de l’urgence qui n’a même pas la prétention, pour le moment, d’être de plus long terme.
  • 3. Occupation précaire et spéculation immobilière. Alors que squatter est devenu un crime, les occupations précaires se multiplient et s’institutionnalisent. Ne sont-elles pas dans le fond un excellent outil de spéculation immobilière ?
  • 4. La propriété privée contre le droit au logement. Le marché privé n’a jamais réussi à loger toutes les personnes qui en avaient besoin. Il s’agit ici de questionner le bienfondé d’un système qui consiste à accepter que le sol soit une possession privée plutôt qu’un bien commun.
  • 5. Ce investisseurs qui nous veulent du bien. Le logement est depuis bien longtemps devenu un produit d’investissement. L’entrée récente des fortunes privées dans le logement à caractère social nous montre l’absurdité d’une situation qui n’a rien d’inéluctable.
  • 6. Brique par brique, lutte par lutte Bref aperçu des luttes pour le droit au logement en Europe.
  • Édito : sur un plateau d’argent. Nos élus offrent la ville sur un plateau d’argent aux promoteurs immobiliers. Est-ce bien là leur rôle ?