La « crise du logement » est sur toutes les lèvres, la concurrence sur le marché locatif se fait féroce, les prix de l’immobilier grimpent, les logements insalubres sont toujours là, le mal logement augmente. Pendant ce temps-là, de nouvelles « innovations sociales » sont créées et des promesses sont faites… Et si pour une fois on osait revenir à la racine du problème ? Et si on parlait de propriété privée et de marché ?
Ce Bruxelles en mouvements est le fruit d’un travail collectif et de la conviction qu’il est aujourd’hui indispensable et légitime de réaffirmer que le logement est une condition nécessaire à la dignité humaine et à l’émancipation. La propriété privée du sol et des logements sera le fil rouge qui guidera le lecteur à travers des textes basés sur des situations vécues, des exemples, et des réflexions plus surplombantes.
Le premier article s’intéressera, notamment, au rapport inégalitaire inhérent au contrat de bail, un contrat qui nie le rapport de force qui s’exerce entre celui qui détient un logement et la personne qui en recherche un sur un marché locatif tendu et spéculatif.
Ensuite, nous nous intéresserons à l’extrémité du marché locatif : c’est-à-dire aux personnes qui n’ont pas de logement, également appelé·e·s « sans abri ».
Le troisième texte abordera certaines des conséquences de la criminalisation du squat, et notamment certains risques liés à la multiplication des conventions d’occupation précaire.
Le quatrième et le cinquième articles s’intéresseront à la propriété : tout d’abord au concept de propriété privée du sol, et ensuite aux grands propriétaires et à l’investissement « capitaliste » dans le logement.
Finalement, c’est sur des exemples de luttes, sur le « droit à la ville » et le droit au logement que se terminera notre balade.
Ce numéro est illustré par Maaike Beuten (garage64.be).
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