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Le dimanche 26 mars, un millier de personnes a battu le pavé de Bruxelles pour revendiquer un encadrement des loyers, la fin des expulsions domiciliaires, la création massive de logements sociaux et la régularisation des personnes sans-papiers. Mais les bruxellois·es étaient loin d’être seul·es à manifester pour le droit au logement ces derniers jours !
En effet, ces journées d’action internationales à l’appel de la Coalition Européenne d’Action pour le droit au logement et à la ville (CEA) ont mobilisé des dizaines de milliers de personnes et donné lieu à plus d’une centaine d’actions, de manifestations et d’évènements dans une soixantaine de villes différentes.
À Lisbonne ce samedi 1^er avril par exemple – où l’impact du tourisme via notamment les location à court terme, ainsi que l’arrivée massive de nomades digitaux, font qu’il devient désormais presque impossible de se loger en ville –, ils et elles étaient 30.000 à demander « uma casa para viver » dans une manifestation sans précédent ces dernières décennies. Images similaires à Porto où la manifestation du Housing Action Day à réuni 7000 personnes, ou encore à Bayonne au pays basque français où malgré la pluie battante 3.500 personnes ont participé à une manifestation pour dire « stop/aski » à des dérives similaires à celles que connaissent les villes portugaises. En tout, des mobilisations ont eu lieu dans douze villes françaises, où la loi Kasbarian-Bergé fait peser la menace de la criminalisation sur les locataires précaires et les squatteur·es. À Dublin, des militant·es du syndicat de locataires CATU ont occupé le ministère du logement pour exiger une prolongation du moratoire sur les expulsions. À Athènes, un rassemblement s’est tenu devant la Cour suprême pour dénoncer une récente décision faisant prévaloir les intérêts des créanciers – souvent des fonds d’investissement – sur le droit des habitant·es. À Hambourg, une manifestation festive et nocturne revendiquait le droit à la ville et dénonçait la gentrification de certains quartiers et son corollaire, le déplacement de bon nombre d’habitant·es…
La liste des actions est longue. Certaines parmi celles-ci étaient historiques, d’autres plus modestes, mais à l’issue de cette cinquième édition, force est de constater que le mouvement grandit d’année en année et que ce que nous dénonçons et ce que nous réclamons ici à Bruxelles n’est pas si éloigné de ce que demandent les habitant·es de Grenoble, Barcelone, Berlin, Cologne ou Stockholm…Partout, les gens constatent qu’il ne peut plus être question de laisser faire le marché du logement, et qu’il est grand temps de brider celui-ci afin d’enfin réaliser ce droit pourtant fondamental qu’est celui à un logement digne.
À la fin du mois d’avril, les membres de la Coalition Européenne d’Action pour le droit au logement et à la ville (CEA) invitent à une rencontre ouverte à Cluj, en Roumanie, afin de continuer à lier entre elles et à renforcer mutuellement les luttes locales. Plus d’informations à ce sujet et au sujet du Housing Action Day sur le site de la Coalition : https://housingnotprofit.org
Et à Bruxelles, n’hésitez pas à garder un œil sur les canaux de communication de la plateforme Belgian Housing Action Day et à vous investir dans ce qui se prépare : https://www.housing-action-day.be