Ce mardi 28 novembre, l’ARAU organisait une journée d’étude sur le projet de métro Nord. IEB était partie prenante de cette journée et y introduisait l’intervention de différents comités d’habitants concernés par le futur tracé. Après l’enquête publique sur la modification du PRAS, nécessaire pour permettre le projet et très peu médiatisée, qui s’est terminée il y a quelques semaines, l’occasion était belle de remettre à plat les plans du gouvernement régional.
C’est la STIB et BELIRIS, maîtres d’ouvrage respectifs de la transformation du pré-métro Nord-Albert et du creusement de la ligne Nord-Bordet qui ont ouvert le bal et s’en sont tenus à un exposé technique et factuel, à grand renfort d’images de synthèse et d’informations déjà publiques depuis de nombreux mois. Sur les objectifs, les effets attendus, les conséquences en termes environnementaux, économiques ou simplement de mobilité, pas un mot (ou presque).
Un silence contagieux qui concernait aussi la présentation du rapport d’incidences de la modification au PRAS déprogrammée après que la Région a signifié à ses auteurs que leur présence à la journée d’étude serait malvenue. Une démarche qui étonne et qui contrevient aux pratiques de transparence politique prônées par ce même gouvernement. À la STIB, comme au gouvernement bruxellois, il n’est pas question de remettre en cause la pertinence du métro, ni d’examiner les raisons objectives de ce choix.
Le même climat régnait jeudi au colloque annuel de la STIB portant sur l’avenir des transports publics : toute question sur le métro était immédiatement censurée. Les agents de la STIB comme de Beliris, avaient d’ailleurs majoritairement quitté la salle mardi au moment de l’exposé de Mathieu Strale, chercheur en géographie à l’ULB, ou encore de Vincent Carton, ingénieur urbaniste, qui ont tenté une déconstruction et une étude objective des arguments favorables au métro et présenté des alternatives valables répondant aux mêmes objectifs.
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Lire notre dossier « Métro c’est trop ! »).