Glossaire critique des technologies que nous avons eu l’occasion de rencontrer lors de nos suivis d’enquêtes publiques ou que vous aurez l’occasion de lire dans ce numéro.
Pour répondre aux engagements environnementaux internationaux et pour compenser le futur épuisement des sources d’énergie fossile, la Région bruxelloise s’est engagée à favoriser l’usage d’énergie renouvelable. Même si elle affiche son intention de réduire ses dépenses énergétiques, elle entend également maintenir le confort, voire renouveler ou accentuer la dépendance à des appareils très gourmands en énergie. Et pour produire directement ou indirectement l’énergie qui alimente nombre d’appareils, du chauffage aux appareils électriques, en passant par la domotique et l’avènement de la 5G, il faudra miser sur le « mix énergétique », c’est-à-dire mélanger plusieurs technologies de production d’électricité. Parfois, à grand renfort de marketing, ces ressources sont appelées « vertes », « douces », « neutres » pour l’environnement. Or, quand bien même la neutralité carbone serait possible, elle n’équivaut pas à un impact environnemental neutre. En outre, certains modes de production sont techniquement et financièrement complexes à installer dans l’espace urbain. Par ailleurs, leur installation implique souvent de faire des choix car certaines technologies sont peu compatibles entre-elles (proximité d’une éolienne et d’une installation photovoltaïque) ou, contrainte par l’environnement (présence de racines d’arbres à haute-tige, typologie des immeubles, préservation de la biodiversité...). Quelques-unes sont contextuellement inefficaces et sont assimilables à du green-washing. Et d’autres sont au domaine de l’énergie ce que le tri sélectif est à la gestion des déchets : une manière de se dédouaner et de polluer ailleurs.
Neutralité carbone
La neutralité carbone implique un équilibre entre les émissions de carbone et l’absorption du carbone de l’atmosphère par les puits de carbone (tout système qui absorbe plus de carbone qu’il n’en émet : le sol, les forêts, les océans). Pour atteindre des émissions nettes nulles toutes les émissions des gaz à effet de serre dans le monde devront être compensées par la séquestration du carbone (Le stockage à long terme du CO2 hors de l’atmosphère). On distingue deux grands modes de séquestration : la séquestration industrielle (ou artificielle) et la séquestration biologique (naturelle). La première implique différentes techniques telles que le stockage géologique de carbone, qui consiste à capter le CO2 industriel à son point d’émission (p.ex. centrales électriques, aciéries, cimenteries...) et à le transporter et l’injecter vers un site géologique adéquat pour l’enfermer. Il y a donc des poches de CO2 souterraines. La deuxième implique des processus biologiques permettant de capter et stocker le CO2 atmosphérique par le processus du cycle du carbone (photosynthèse etc.). Ce stockage a généré notamment de vastes gisements de charbon et de pétrole qui sont aujourd’hui brûlés afin de produire de l’énergie.
Énergie
Le terme nous est arrivé à la Renaissance, directement transposé du grec Energeia au latin des érudits de l’époque, il caractérisait « la puissance d’action, l’efficacité, le pouvoir » d’un fait ou d’une action humaine. Au XIXe siècle, il va désigner des phénomènes propres aux sciences physiques, plus que probablement à la faveur des premiers travaux anglo-saxons sur l’energy : par exemple la thermodynamique (production de chaleur), l’énergie cinétique (les déplacements), les énergies électromagnétiques (les ondes...). L’énergie est une « grandeur », mesurable et quantifiable en joules, définissable ainsi : « On appelle énergie l’élément nécessaire pour provoquer un changement de situation, c’est-à-dire faire évoluer ce que l’on observe d’un état initial à un état modifié ». L’énergie musculaire nous fait passer de la marche à la course, l’énergie solaire modifie la température de la terre, l’énergie électrique élève la luminosité d’une pièce, sa température. Elle actionne la radio, dont l’énergie électromagnétique propage le son... Le terme pénètre rapidement le champ économique. L’exploitation des énergies fossiles allant de pair avec la révolution industrielle, le développement de la ville contemporaine, le productivisme et le consumérisme. L’énergie est un marché, capitalisé et libéralisé au niveau mondial.
Énergie fossile
Les ressources d’énergie fossile proviennent de gisements limités et présents dans le sous-sol de la terre (pétrole, gaz naturel, charbon). Elles sont stockables, d’une composition et d’un rendement relativement stables et facilement transportables. L’adjectif fossile fait référence à la lente décomposition sédimentaire dans le sol d’éléments vivants il y a plusieurs millions d’années. Ce processus naturel a permis la constitution d’importantes réserves de ressources en énergie. Leur utilisation directe est polluante. Elle représente encore aujourd’hui 85 % de la production de l’énergie primaire mondiale. L’énergie est dite primaire lorsqu’elle est exploitable et transformable directement après son extraction (charbon, gaz naturel, pétrole). Elle est appelée secondaire lorsqu’elle a besoin d’être transformée pour être utilisée (uranium pour l’énergie nucléaire ; le vent, l’eau, le soleil pour les énergies secondaires renouvelables).
Énergie renouvelable
Les ressources d’énergie renouvelable (soleil, vent, eau, chaleur de la terre, chaleur de la décomposition organique) ne sont pas stockables, elles sont de composition variable et instable. Ainsi, les conditions météorologiques influencent directement la production des éoliennes, des panneaux photovoltaïques. À l’échelle humaine, elles sont inépuisables et disponibles en grande quantité. En phase d’exploitation, elles produisent peu de CO2 et participent moins au réchauffement climatique.
Riothermie
La riothermie consiste à utiliser la chaleur ou la fraîcheur de l’eau des égouts pour climatiser des bâtiments. La température de l’eau est plus ou moins constante toute l’année. À Bruxelles, Vivaqua a profité des travaux de rénovation des égouts (± 20 km/an) pour installer des capteurs, connectables à une pompe à chaleur. Le centre administratif de la commune d’Uccle fera office de projet pilote. Plusieurs contraintes sont à prendre en compte pour confirmer l’efficacité du procédé et l’étendre : la longévité des capteurs baignant dans une eau d’égouttage fort corrosive, la constance ou la suffisance du débit. Plusieurs questions demeurent : le système est-il installable dans des bâtiments existants ou seulement pour de nouvelles constructions ? Comment et à quel prix sera « vendue » cette ressource énergétique installée et produite dans les infrastructures entretenues par Vivaqua, une entreprise publique ?
Biométhanisation
Technologie permettant de produire de l’énergie en deux temps : en se dégradant, la matière organique produit un gaz, le méthane, qui servira d’énergie pour produire de l’électricité, via une turbine. Ce procédé séduit les gouvernements. En effet, notre économie est en surproduction agricole et la société en surconsommation, notamment de denrées alimentaires. Nos surplus, nos restes, se muent dès lors en ressources et compenseraient donc une énergie fossile qui se raréfie, pollue, génère l’effet de serre et devient très onéreuse. En pratique, les matières organiques sont traitées par des infrastructures de biométhanisation, de petite taille (propre à une exploitation agricole) ou d’ampleur industrielle. Cette technologie, en phase test depuis les années 80, commence à se répandre en Belgique au départ des zones agricoles vers les zones plus urbanisées. Bruxelles espère ouvrir sa première « usine » d’ici quelques années. D’ici là, nos déchets sont traités en Flandre. En pratique, le tri des matières organiques (des légumes à la viande, en passant par les restes de spaghetti) passera de volontaire à obligatoire en 2023. Le contenu de nos sacs orange apportera la matière permettant à l’usine bruxelloise de turbiner. Les gaz pourraient devenir le carburant de centrales électriques ou même, après traitement, faire tourner des bus.
Toutefois, comme face à tout procédé industriel, la prudence est de mise. Depuis quelque temps, les installations se multiplient, pilotées par des entreprises qui cherchent le profit à court terme. Les installations doivent être sécurisées et régulièrement contrôlées pour éviter les fuites de ces gaz, qui comportent notamment de l’ammoniac nocif pour la santé et pour l’effet de serre. Les stocks des détritus à « méthaniser » doivent être suffisamment éloignés des habitations en raison des odeurs qu’ils dégagent. Le « digestat », résidu solide du processus, peut être transformé en fertilisant pour autant que sa composition soit surveillée pour éviter la prolifération de bactéries nocives. Enfin, en France où le système se démultiplie, la Confédération paysanne s’inquiète de l’installation d’une culture intensive de végétaux à destination de ces installations, secondant ainsi le problème des terres en monoculture destinées à nourrir l’élevage intensif.
Plus d’infos sur les sites de l’Ademe (l’Agence de la transition écologique française), de l’association Énergie commune et de la Confédération Paysanne.
Éolien
Le terme désigne pareillement les très grands « moulins », que l’on voit pousser un peu partout dans les plaines et les plus petits engins résidentiels. Les plus grandes, vu l’investissement conséquent de leur fabrication et de leur pose, ont besoin de vents constants et favorables pour être rentables. Par ailleurs, leur ampleur les rend incompatibles avec la proximité d’un aéroport. En pratique, seule la périphérie nord-est de Bruxelles conviendrait à leur implantation. Les vents dominants y soufflent depuis le sud-ouest, sans trop de turbulences causées par la présence des tours et des vallées bruxelloises.
Lire aussi « Souffle le vert » in BEM 314, septembre-octobre 2021.
Géothermie
Le terme englobe divers procédés techniques, des plus artisanaux aux plus industriels, permettant de profiter de la chaleur ou de la fraîcheur de la terre. À Bruxelles, la technique la plus répandue revient à enfoncer des sondes dans le sous-sol, qui amèneront la chaleur par conduction. L’autre technique, plus invasive et coûteuse, consiste à creuser des puits où circulera en va-et-vient un fluide qui atteindra 10 à 14°, selon la température ambiante souterraine. Ces « tuyaux » ou ces sondes doivent à tout le moins être connectés à une pompe à chaleur géothermique, qui transfère l’énergie calorifique à une chaudière (à gaz, électrique) pour amener le logis à la température souhaitée. Le forage vertical (de minimum 80 m à 300 m) n’est pas sans conséquence. Sa réalisation dépend, en effet, de la qualité et de l’occupation du sol. Le voisinage d’arbres, d’égouts, de sources ou de cavités n’est vraiment pas pratique ! Plusieurs projets immobiliers proposent cette technique, souvent en compensation d’une densification en intérieur d’îlot. Une recherche a été menée à Bruxelles par Brugeo, qui procède régulièrement à des forages tests et qui a cartographié les sols bruxellois pour identifier les zones exploitables.
L’alternative à la percée en profondeur est de faire courir les conduits horizontalement, à moindre profondeur mais sur une bien plus grande étendue... Or, Bruxelles manque de surface, d’autant plus que les arbres à haute-tige sont à proscrire des pelouses sous lesquelles parcourent parallèlement les tuyaux.
Ces procédés, qui équipent résidences ou complexes de bureaux, ne sont pas à confondre avec une centrale géothermique de capacité industrielle, dont les puits descendent parfois jusqu’à 4 000 mètres pour faire remonter de l’eau souterraine à 150°. En surface, cette chaleur est transmise à un réseau d’eau pour alimenter des chauffages. Elle peut aussi être utilisée à l’état de vapeur pour alimenter des turbines électriques. Les gisements d’eau chaude souterraine sont plus proches de la surface dans les zones ayant une activité volcanique. En Belgique, il faut donc creuser donc plus profondément qu’en Islande ou en Guadeloupe. Si le procédé est peu émetteur de gaz à effet de serre direct et indirect, il n’est pas sans effet sur l’environnement. L’eau souterraine est très corrosive – gare aux fuites – et sa circulation entraîne des vibrations. La centrale géothermique de Strasbourg est ainsi à l’arrêt car responsable de tremblements de terre. La centrale belge de Mol est sur le point d’être inaugurée après quelques essais infructueux.
Pompe à chaleur
À l’inverse d’un frigo, une pompe à chaleur soustrait des calories à un milieu relativement froid pour les transférer à un système plus chaud, à l’aide d’électricité et de cycles de compression/ dilatations des gaz. Les échanges peuvent se faire entre différents milieux (air, liquide, sol...). Les systèmes air-air qui peuvent être relativement facilement installés en milieu urbain sont les moins performants, surtout lorsque les températures descendent en-dessous de 10°C.
Solaire photovoltaïque
Au sein de l’énergie solaire, il faut différencier le solaire photovoltaïque et le solaire thermique. Le premier génère de l’électricité grâce à la conversion de la lumière du jour. Les photons, composants la lumière, libèrent les électrons des cellules photovoltaïques présentes à la surface des panneaux solaires. Ces cellules sont constituées de matériaux semi-conducteurs dont le plus communément utilisé est le silicium. Le courant continu ainsi produit est transformé ensuite en courant alternatif grâce à un onduleur.
Des politiques de soutien – le mécanisme des certificats verts – en faveur du petit photovoltaïque (inférieur à 10 KWc) ont permis à Bruxelles comme aux deux autres régions du pays, un développement important de cette filière. Le développement du marché asiatique a induit une chute du prix des panneaux solaires au tournant des années 2013-2014, mettant un coup de frein au soutien au petit photovoltaïque en Flandre et en Wallonie, laissant la rentabilité des investissements reposer sur la seule compensation réseau (le compteur qui tourne à l’envers). En région bruxelloise le mécanisme existe toujours et est stabilisé par deux arrêtés qui cadrent le marché de l’offre et de la demande des certificats verts.
Mais la production d’électricité photovoltaïque est beaucoup plus marginale que dans les deux autres régions pour ce qui est de la capacité installée. Soulignons qu’à capacité maximale installée, le photovoltaïque ne représentera pas plus que 8 % des besoins en électricité de la Région bruxelloise.
Le solaire thermique quant à lui permet la production d’eau chaude grâce à des absorbeurs solaires.
Lire aussi « Certificats verts : aiguillons d’une transition technologique », in BEM 314, septembre-octobre 2021.
La libéralisation du marché de l’énergie (2007) a mené à une structuration en « métiers » intermédiaires. Auparavant, tous les métiers étaient concentrés dans une structure, le plus souvent étatique. Désormais, en théorie, une entreprise ne peut plus à la fois produire, transporter, distribuer et fournir de l’énergie. À chaque crise énergétique – chaque fois que le prix des ressources énergétiques vient à augmenter ou à se raréfier –, les termes de régulateurs, fournisseurs, producteurs, consommateurs apparaissent dans le discours médiatique. Que signifient-ils ? On notera au passage que ces termes sont utilisés au masculin alors qu’ils désignent au final des commissions (f) de régulation, des entreprises (f) ou de sociétés (f).
Régulateurs
Il s’agit de commissions « paritaires » chargées de réguler l’offre énergétique des fournisseurs privés, de veiller à ce que le réseau de distribution soit efficace, accessible et fiable pour les consommateurs et les producteurs. Auparavant uniquement nationales, les compétences relatives à l’énergie sont désormais réparties entre le gouvernement fédéral et les régions. Il existe donc un régulateur fédéral (pour toute la Belgique), la CREG (Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz) et trois régulateurs régionaux : BRUGEL (BRUxelles Gaz ELectricité/teit), la CWaPE (Commission Wallonne pour l’Énergie), la VREG (Vlaamse Reguleringsinstantie voor de Elektriciteitsen Gasmarkt)
La CREG veille au respect de la transparence et de la concurrence sur les marchés de l’électricité et du gaz naturel ; approuve les tarifs de transport d’Elia et de Fluxys ; veille au respect des intérêts des consommateurs ; veille à ce que le marché serve l’intérêt général et cadre avec la politique énergétique globale ; conseille les pouvoirs publics.
Les trois régulateurs régionaux sont responsables de l’organisation et du fonctionnement des marchés régionaux de l’électricité et du gaz naturel. Ils conseillent les pouvoirs publics et contrôlent l’application des décrets et arrêtés. Ils approuvent les tarifs du réseau de distribution et assurent un service de médiation auquel les consommateurs peuvent s’adresser en cas de problèmes avec leur fournisseur ou gestionnaire des réseaux de distribution.
Producteur
Les entreprises et sociétés productrices extraient, transforment ou développent des sources d’énergies utilisables directement ou « transportables ». Producteur peut désigner autant une grosse multinationale (Engie) qu’une personne qui a posé des panneaux photovoltaïques sur son toit ou des sondes géothermiques dans son jardin.
Excepté via la biométhanisation, la Belgique n’extrait pas de gaz naturel et doit donc l’importer. Par contre, elle produit et exporte de l’électricité générée par ses barrages, son parc éolien, sa future grosse centrale géothermique et.. ses centrales nucléaires. Contrairement au charbon – matière dont le sous-sol belge regorgeait – l’électricité est immatérielle, elle n’est pas stockable, elle circule, alimentant un énorme réseau national et international. L’énergie électrique produite par une éolienne de la mer du Nord est injectée sur le réseau partagé et se mêle à celle générée par une centrale nucléaire d’Alsace.
Le transporteur
Deux transporteurs privés sont actifs en Belgique : Fluxys pour le gaz et Elia pour l’électricité. L’électricité produite en Belgique est transportée partout en Europe, s’entremêlant à ce qui se produit partout ailleurs.
Elia transporte les énergies électriques de leur point de production à leur réseau de distribution. Les coûts de transport sont ajoutés à la facture d’énergie du client final. Le fournisseur rétrocède alors ces montants au transporteur.
Le distributeur/ gestionnaire de réseau (GRD)
Le gestionnaire de réseau de distribution (GRD) bruxellois s’appelle Sibelga. Les gestionnaires de réseau de distribution servent à acheminer les énergies du réseau jusqu’au compteur d’un immeuble. À titre de comparaison, ils ont le même statut qu’Infrabel revêt pour les entreprises de transport, de la SNCB à Thalys, ou que Bruxelles Mobilité/les communes pour l’entretien des routes.
Ils doivent également remplir quelques missions de maintenance et de contrôle, comme l’entretien des lignes, les dépannages. C’est eux qui organisent le relevé des données de consommation du client, un service qui permettra au fournisseur d’établir la facture du décompte annuel.
À l’instar des coûts de transport, les coûts de distribution (27 % d’un montant total d’une facture) sont payés par le consommateur non pas directement au distributeur mais via le fournisseur
Fournisseur
Un fournisseur est une société qui vend de l’électricité et du gaz auprès des particuliers et des entreprises. C’est notre intermédiaire direct : c’est avec lui que nous signons un contrat pour obtenir du gaz, de l’électricité ou les deux et qui nous envoie des factures avec une provision. En gros, ils sont ce que le magasin est au producteur de lait mais avec quelques différences. Tout d’abord, ils sont moins nombreux. À Bruxelles, ces sociétés sont en théorie huit. Mais deux refusent les nouveaux clients depuis l’été – Mega et Octa+, sous prétexte que la régulation est trop protectrice des consommateurs en cas de difficulté de paiement (La Libre, 06.08.2021).
Trois autres ont une forme et des services peu accessibles à l’habitant lambda. Luminus pratique, lui, des tarifs plus élevés qu’en Wallonie, accessibles uniquement via Media Markt... Donc, en pratique, la fourniture de l’énergie à Bruxelles est dans les mains d’un duopole : Engie et Lampiris.
La libéralisation du secteur (2003-2007) était censée nous offrir plus de choix et la libre concurrence tirer les prix vers le bas. Vraiment ? À Bruxelles, en cette fin 2021, nous sommes aux antipodes de ce cas de figure.
Lire aussi « Certificats verts : aiguillons d’une transition technologique », in BEM 314, septembre-octobre 2021.
Le client final consommateur ou prosumer
Le client final, consommateur ou prosumer (producteur consommateur), résidentiel ou industriel est le dernier maillon de la chaîne... Un statut qui pourrait évoluer dans les prochains mois vers davantage d’autonomie et de réappropriation de la production, distribution et partage de l’énergie dès lors que la législation permettrait à des citoyens de s’organiser en « communauté d’énergie ».