Inter-Environnement Bruxelles
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Bruxelles en mouvements n°283 : pour une culture des possibles

Elaboré en partenariat avec les Editions du Souffle, le dernier numéro de Bruxelles en mouvements déplie, avec divers acteurs des secteurs artistiques, associatifs et éducatifs habitués à négocier le rôle et la place de la culture à Bruxelles, les propositions contenues dans le livre-projet « Réouverture des Halles de Schaerbeek ». Qu’en disent-ils ? Qu’y voient-ils comme écueils, comme promesses ? Ce faisant IEB retombe sur une de ses raisons d’être : l’émulation de la délibération urbaine.

Les Editions du Souffle nous ont habitués aux livres-diagnostics et leur dernier opus affirme la volonté de participer à la construction d’alternatives (politiques, culturelles, sociales, artistiques,...) et au relais des nouvelles émergences qui foisonnent à Bruxelles. L’ouvrage souffle donc dans le sens d’une réappropriation des lieux de culture constatant la vitalité des quartiers et leur quasi inexistence dans les institutions culturelles bruxelloises. Une bourrasque qui rejoint l’attention que porte IEB aux enjeux sociaux des transformations urbaines.

« Il est urgent de prendre conscience que les individus, les communautés et les institutions qui se croisent – voire s’entrechoquent – dans notre capitale, vivent dans des espaces-temps décalés, et que la raison d’être des opérateurs culturels tels que les Halles de Schaerbeek repose sur l’invention de territoires créateurs d’équilibre entre personnes », déclarait l’éditrice, Marianne Van Leeuw-Koplewicz, lors de la sortie de l’ouvrage en 2014.

Le livre propose en effet de désenclaver les Halles par une « réouverture » physique qui puisse porter de nouveaux désirs d’investir le lieu. Il est question d’une appropriation du lieu par les habitants des quartiers de Bruxelles Nord et Centre, issus de multiples cultures grâce à une ré-organisation matérielle et programmatique autour de différents pôles (arts et narrations ; colonial et post-colonial ; stratégies digitales ; écologies et résistances) pensés en écho aux réalités sociales et historiques, et qui permettent aux habitants de se saisir des questions qui les regardent.

Telle une caisse de résonance ce Bruxelles en mouvements donne de la voix à une « culture des possibles », rendant compte sous forme de rencontres-entretiens de cheminements sensibles tant de personnes responsables de lieux institués que d’artistes engagés et d’empêcheurs de penser en rond. S’y croisent au fil des pages Christine Kulakowski, directrice du Centre Bruxellois d’Action Interculturelle ; Mohamed Ouachen, comédien et médiateur culturel avant l’heure ; Yannick Bochem, directrice du Vaartkapoen ; Nordine Saïdi, membre fondateur de Bruxelles Panthères ; Hildegard De Vuyst, dramaturge (au côté de Jan Goossens pendant 15 ans au KVS) ; David Jamar, sociologue de la ville, du travail à l’Umons ; Guillermo Kozlowski, chercheur pour CFS asbl.

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