Inter-Environnement Bruxelles
© IEB - 2021

Brèves d’ici et d’ailleurs

Tour de France 2019 à Bruxelles, communes et logements sociaux, piétonnier place de la Vaillance, jardins potagers Navez, chantier de démolition désastreux, agriculture urbaine à Détroit, transport public gratuit à Dunkerque, développement durable et industrie, initiative citoyenne Stop TTIP, Wifi dans les trains…

© Philippe Meersseman - 2019

Brèves d’ici…

Test pour le piétonnier place de la Vaillance : peut mieux faire !
La commune d’Anderlecht a décidé d’entamer une phase test d’une période de 3 à 6 mois pour la piétonisation d’une partie de la place de la Vaillance et de l’avenue Paul Janson. La Plateforme Vaillance réclame une étude de mobilité qui pourrait objectiver la (non-)pertinence de construire un parking souterrain de 235 places à la place de la Vaillance et demande qu’un vrai processus de participation pour le réaménagement de surface soit mis en œuvre.
Pour la Plateforme, la fermeture temporaire de la place de la Vaillance serait une excellente occasion de tester, de façon participative, différents aménagements en collaboration avec les commerçants, les habitants et les usagers de la place.
Source : www.facebook.com.

Navez : un Plan B pour la réhabilitation d’un des plus vieux jardins potagers de Bruxelles
Le collectif « Plan B » défend une alternative innovante et citoyenne à la simple fermeture des jardins de la rue Navez. Suite à une étude de pollution du sol d’Envirosoil, Bruxelles Environnement a demandé à la commune de Schaerbeek, gestionnaire des jardins depuis 2014, de prendre des mesures de sécurité. Cet écrin de verdure où poussent légumes et fruits depuis 1930, seul espace vert dans un quartier densément peuplé, a été fermé le 15 mai dernier pour une durée indéterminée.
Le Collectif « Plan B » – qui regroupe des riverains, des jardiniers, mais aussi des chercheurs et des associations – propose aujourd’hui cette solution : laisser les usagers du terrain développer par euxmêmes un plan alternatif de décontamination du sol à partir de leurs propres connaissances et savoir-faire. Ils suggèrent notamment d’employer des techniques de phytoremédiation et de mycoremédiation.
Le collectif vient de lancer une pétition afin de demander un accès au site, aux rapports d’analyse du sol et aux débats.
Source : www.ezelstad.be.

Bruxelles : « l’ardoise » du Tour de France 2019 coûtera nettement plus à la Ville qu’en 2010
Le départ du Tour de France 2019 et la première étape disputée dans Bruxelles coûteront 5 millions d’euros à la Ville.
Le conseil communal a approuvé le versement d’une première tranche de plus de 2 millions d’euros. Une telle somme peut laisser perplexe… Mais le collège se félicite des négociations avec les organisateurs de l’épreuve. En 2010 déjà, le Tour de France avait fait étape à Bruxelles. La caravane arrivait alors des Pays-Bas. Et l’ardoise avait été nettement moins élevée à l’époque.
Pour achever de convaincre, l’actuel échevin des Sports, Alain Courtois (MR), se veut alléchant : le Tour de France, ce sont 17 000 nuitées d’hôtel et 34 millions d’euros de retombées économiques. Des retombées, sans doute, mais pas forcément pour les finances de la Ville de Bruxelles.
Source : www.rtbf.be.

ZÉRO logement social construit dans 7 communes en 12 ans
Alors que se loger à Bruxelles est un gros problème pour beaucoup et que plus de 44 000 ménages sont sur liste d’attente pour obtenir un logement social, il est intéressant d’observer combien de logements ont été construits ces dernières années et où. D’après les chiffres fournis par la Région, 1 493 nouveaux logements sociaux ont été produits entre 2004 et 2016, sur 12 communes. Les sept autres communes n’ont rien construit. Alors que certaines d’entre elles sont pourtant en forte carence.
Source : http://bruxelles.lacapitale.be.

Rue du Nord, un chantier de démolition désastreux
Le chantier de démolition de l’immeuble qui abritait le SELOR fracasse le quartier historique de Notre-Dame-aux-Neiges. Le maître de l’ouvrage, Ghelamco, et l’entreprise de démolition De Meuter s’autorisent à étendre le chantier à toute la rue, obligeant les familles qui habitent en face, les usagers du quartier et les cyclistes qui souhaitent circuler en dehors de la petite ceinture, à aller se promener ailleurs ou à faire de grands détours le matin pour conduire de petits enfants à l’école, car « potverdekke, nous on travaille ! ». Les habitants de la rue du Nord et le comité de quartier Notre-Dame-aux-Neiges, appuyés par l’Association du Quartier Léopold, exigent que le chantier soit immédiatement arrêté et qu’il soit strictement encadré.
Source : www.facebook.com.

…et d’ailleurs

Sortir du mythe de la panacée. Les ambiguïtés de l’agriculture urbaine à Détroit
Les projets d’agriculture urbaine dans les villes en décroissance nord-américaines font l’objet d’une forte médiatisation. Pourtant, dans le contexte d’un « urbanisme d’austérité », dans lequel les villes endossent les coûts, risques et sacrifices associés aux politiques d’austérité (baisse des dotations fédérales, réduction des budgets des États fédérés, externalisation des services publics), l’agriculture urbaine est soumise à de fortes dynamiques inégalitaires, à la fois foncières, raciales, économiques et sociales.
Les militants pour l’agriculture urbaine à Détroit sont très préoccupés par l’arrivée croissante de jeunes blancs éduqués et aisés. Mieux dotés en ressources que la plupart des petites associations afro-américaines ou mixtes existant de longue date à Détroit, ils bénéficient en outre du soutien économique des fondations. Surtout, dans un contexte d’accaparement des terres et de spéculation, aucune mesure n’a été prise pour favoriser l’accès et la sécurité foncière pour les habitants et associations d’agriculture urbaine.
Source : www.metropolitiques.eu.

Dunkerque, nouveau « laboratoire » de la gratuité des transports
En 2018, le réseau de transport public de Dunkerque sera gratuit pour tous les usagers. Une étude sur la gratuité qui y est déjà instaurée le week-end montre la faisabilité d’une politique publique en faveur du développement urbain et soucieuse des classes populaires, souvent dénoncée comme irréaliste et dispendieuse.
Les premiers éléments de l’enquête menée à Dunkerque sur l’impact de la gratuité les week-ends tendent à déconstruire certaines idées largement partagées par les acteurs des transports urbains. D’abord, l’incivilité n’a pas augmenté dans les bus dunkerquois. Ensuite, la gratuité est rendue possible par le transfert de fonds publics prélevés sur les administrés ou sur le budget de la collectivité : elle résulte donc d’une volonté politique d’investir dans les transports en commun. Enfin, La décision de délaisser la voiture au profit du bus gratuit permet notamment de déambuler dans les rues sans aucune appréhension de la contrainte horaire qu’implique le stationnement automobile.
Source : www.metropolitiques.eu.

Le développement durable : une pollution mentale au service de l’industrie
Les grands pollueurs ont tout intérêt à ce que le « développement durable » soit avant tout un problème de responsabilisation du consommateur-citoyen, faisant ainsi de la pollution un problème de manque de civisme et de la consommation une solution : la meilleure façon de protéger la nature, c’est encore de consommer… Et le consommateur n’a plus que l’embarras du choix : entre Leclerc et Carrefour, lequel soutenir de son acte d’achat « écologique » et « éthique » ? Quelle enseigne oligopolistique vouée à la consommation de masse, poussant au productivisme, au dumping social et aux délocalisations, jetant sur les routes un flux exponentiel de camions, est la plus engagée sur la voie du « développement durable » ?
Source : http://blog.europa-museum.org.

L’initiative citoyenne « Stop TTIP » a eu gain de cause devant la justice européenne
Le Tribunal de l’Union européenne a annulé le 10 mai 2017 la décision de la Commission refusant l’enregistrement de la proposition d’initiative citoyenne européenne (ICE) « Stop TTIP ».
En 2014, plus de 320 organisations de la société civile européenne dans 24 États membres, dont le collectif national « Stop Tafta », ont déposé une ICE. Forte de ses trois millions de signatures, cette proposition invite la Commission à recommander au Conseil d’annuler le mandat qu’il lui a délivré pour négocier le traité commercial Tafta.
Au delà de la décision de la Commission, l’avenir du traité Tafta dépend en réalité en grande partie de la volonté des différents États à poursuivre les négociations. Ces dernières ont été rendues plus compliquées en janvier dernier lorsque le nouveau Président américain a signé une ordonnance mettant fin à la participation des États-Unis au traité Tafta.
Source : https://www.actu-environnement.com.

Les électrosensibles se rebellent contre le wifi dans les trains
Depuis décembre 2016, 19 rames de TGV proposent la connexion internet sur la ligne Paris-Lyon.
Selon le transporteur, le lancement du portail TGV Connect « répond à une forte attente des voyageurs » qui souhaitent « rester connectés pendant leur voyage pour surfer sur internet ou les réseaux sociaux ».
Mais cette installation est jugée dangereuse par les personnes électrosensibles. Elles revendiquent « le droit de voyager dans des wagons sans wifi et sans ondes ». « Développer le wifi se traduit par une augmentation de notre exposition aux radiofréquences », dénonce le collectif Pour le droit de voyager en train sans wifi et sans ondes, soutenu par Priartem (l’association des électrosensibles de France), Réseau environnement santé, WECF et Agir pour l’environnement. Il a mis en ligne une pétition depuis le 10 avril contre le projet de la SNCF de déployer le wifi dans ses TGV.
Source : https://reporterre.net.

M3tro c’est trop !