Inter-Environnement Bruxelles
© IEB - 2021

Brèves d’ici et d’ailleurs

Grilles anti-SDF, ondes électromagnétiques, publication des décisions du gouvernement bruxellois, Port de Bruxelles menacé, loyers abusifs, politique carcérale des Pays-Bas, privatisation des prisons en Grande-Bretagne, pas d’extension à l’aéroport de Vienne, ville intelligente, politiques sécuritaires…

© D’après une gravure de John Tenniel pour Les Aventures d’Alice au pays des merveilles, 1866. - 2021

Brèves d’ici…

Ondes électromagnétiques : Paris plus prudente que Bruxelles ?
Tandis que Bruxelles, qui bénéficiait du meilleur niveau de protection contre les pollutions électromagnétiques, y renonçait en quadruplant son seuil maximal, Paris va réduire de 30 % l’exposition aux ondes des antennes-relais…
Alors que le gouvernement Bruxellois, plus que réceptif au lobbying des opérateurs, quadruplait la norme en la portant à 6 V/m, malgré l’avis du Conseil Supérieur de la Santé qui maintenait sa recommandation à 3 V/m. Qu’il tente à présent de diminuer encore le niveau de protection des habitants de la capitale par un nouvel arrêté technique que nous attaquons devant le Conseil d’État en collaboration avec – entre autres – les associations Teslabel, Inter-Environnement-Bruxelles, de nombreux comités de quartiers, citoyennes et citoyens.
La ville de Paris va diminuer sa norme de 30 % et montre qu’il est possible de développer les technologies mobiles sans ignorer le principe de précaution, autant que les résultats d’études récentes qui indiquent leur nocivité avérée.
« Maîtriser l’exposition des Parisiens aux ondes électromagnétiques, tout en continuant à faire de Paris une capitale numérique ». C’est le double objectif de la nouvelle charte de téléphonie mobile que la maire, Anne Hidalgo, soumettra fin mars au Conseil de Paris. Cette nouvelle norme parisienne de 5 V/m reste malheureusement bien au-delà des 0,6 V/m, seul niveau à faire consensus mais elle montre que la hausse n’est pas ou plus une fatalité.
Source : www.grondes.be/2017/03/paris-plus-prudente-que-bruxelles.html

Bruxelles : les décisions du conseil des ministres enfin publiques… une semaine après !
Le gouvernement bruxellois a fini par plier face aux demandes répétées des médias et de l’opposition de publier les décisions approuvées par le conseil des ministres régionaux sur le site officiel be.brussels. Mais contrairement aux engagements pris par le gouvernement régional, les décisions ne sont pas publiées le jour même de leur approbation mais une semaine plus tard.
Source : www.lacapitale.be/1800239/article/2017-03-03/bruxelles-les-decisions-du-conseil-des-ministres-enfin-publiques%E2%80%A6-une-semaine-ap

25 politiques locaux s’engagent contre les loyers abusifs à Bruxelles
25 responsables politiques locaux bruxellois se sont engagés dans la lutte pour un logement décent et des loyers adaptés aux qualités du logement. Cet engagement plus que symbolique a été signé lors d’un meeting politique organisé mi-février par la Plateforme Logement, qui regroupe associations (RBDH, IEB, MOC, Équipes Populaires, FéBuL) et syndicats (CSC, FGTB).
Lors de ce meeting, qui a réuni plus de 300 participants le 9 février, 13 échevins du logement et douze présidents de CPAS de communes bruxelloises se sont engagés à mettre en œuvre, à leur niveau, des actions pour soutenir la lutte contre les loyers abusifs. Les leviers qu’ils comptent utiliser sont des solutions évoquées depuis longtemps par les associations dans leur combat pour un logement plus juste à Bruxelles.
Source : www.lavenir.net/cnt/dmf20170220_00962728, www.plateformelogement.be

Action-démontage de grilles anti-SDF
Alors qu’Angela Merkel visite Bruxelles sous la pluie, un collectif de citoyens répond à l’appel des SDF pour refuser les grilles de la honte. Il est temps d’arrêter de déplacer le problème et de proposer des solutions durables. Ce mardi 21 mars, un collectif de citoyens a démonté les barrières placées le 2 mars à la Gare du Midi par la commune de Saint-Gilles en protestation à l’éviction des personnes qui y avaient trouvé refuge. « Nous, citoyens bruxellois, nous insurgeons contre des politiques qui prétendent répondre à la détresse des personnes à la rue par la mise en place de grillages, barbelés ou murs. »
Source : www.zintv.org/Action-demontage-de-grilles-anti

La politique régionale menace le Port de Bruxelles
Quelle place pour les activités portuaires à Bruxelles ? Logistique et transport de marchandises sont indispensables pour une ville car elles permettent d’approvisionner des commerces, des populations, des chantiers, des industries ou encore d’évacuer des déblais et déchets.
Mais cet espace suscite l’intérêt des investisseurs, qui y voient une opportunité, vu le faible coût et la disponibilité des terrains, et les autorités publiques régionales y prennent de nombreuses initiatives de reconversion de l’espace public.
Le géographe Mathieu Strale (ULB) montre bien pour Brussels Studies comment ces projets et intérêts multiples modifient les équilibres socioéconomiques de l’axe du canal, transforment le profil urbanistique et augmentent la pression foncière sur ce territoire.
Source : www.lesoir.be/1464098/article/actualite/regions/bruxelles/2017-03-20/politique-regionale-menace-port, http://brussels.revues.org/1491

Et d’ailleurs

Les Pays-Bas ferment leurs prisons
Contrairement à la majeure partie des pays européens, les Pays-Bas enregistrent une baisse de leur population carcérale, au point qu’ils louent désormais des places de prison à la Belgique ou à la Norvège. Une politique de réinsertion très ancienne, un recours accru aux peines courtes et aux sanctions financières, ou encore à une justice négociée, se combinent aux considérations budgétaires pour expliquer ce phénomène.
Depuis trente ans, les Pays-Bas ont adopté les standards de la « nouvelle gestion publique ». Dans tous les domaines – santé, éducation, justice –, des objectifs chiffrés ont été introduits et la rentabilité est érigée en norme. Après avoir construit un État providence social-démocrate puissant dans les années 1960 et 1970, le pays glisse vers un modèle d’État néolibéral à l’anglo-saxonne. Les professionnels du monde judiciaire espèrent désormais un renflouement des caisses. Car, en sacrifiant les programmes de réinsertion et l’accompagnement humain qui rend celle-ci possible, les gouvernements courent le risque, estiment-ils, de voir les prisons se remplir à nouveau…
Source : www.monde-diplomatique.fr/2015/11/DUCRE/54148

Quand les politiques sécuritaires se veulent participatives
À l’heure où la campagne électorale s’ouvre et met une nouvelle fois au cœur du débat la question sécuritaire, un bilan de la politique gouvernementale sous la présidence de François Hollande s’impose. Kevin Vacher revient sur un dispositif de police destiné à « pacifier » les cités d’habitat social et sa mise en œuvre à Marseille, montrant qu’il conduit à stigmatiser les jeunes et orienter le travail social vers la prévention de la délinquance au détriment de la lutte contre les inégalités.
Une enquête de neuf mois, réalisée dans un quartier populaire de Marseille, a montré comment, à l’échelle micro-locale, se dessine une participation sécuritaire : le dispositif policier, par sa forme participative, a pour effet de diffuser les normes policières auprès des acteurs sociaux.
Source : www.metropolitiques.eu/Quand-les-politiques-securitaires.html

L’agrandissement de l’aéroport de Vienne interdit au nom du climat
C’est une première mondiale ! En Autriche, la justice interdit la création d’une troisième piste à l’aéroport de Vienne. La raison ? L’impact sur le climat et la destruction de terres agricoles.
La nouvelle a de quoi ravir tous les opposants aux grands projets inutiles – et les gens préoccupés de l’avenir de la planète. En Autriche, la justice a interdit l’agrandissement de l’aéroport de Vienne au nom de la protection du climat. Dans une décision rendue publique le 9 février, le tribunal administratif fédéral de la capitale autrichienne a estimé que « l’intérêt public lié à la protection contre les effets négatifs du changement climatique, dû en particulier aux émissions de CO2, est supérieur aux intérêts publics positifs attendus de la réalisation du projet ». En clair, la réduction des émissions de gaz à effet de serre prime sur les retombées économiques supposées du projet.
Source : https://reporterre.net/L-agrandissement-de-l-aeroport-de-Vienne-interdit-au-nom-du-climat

Grande-Bretagne : une prison privatisée confiée à Sodexo fait scandale
Un reportage réalisé par un journaliste de la BBC à l’intérieur de la prison HMP Northumberland, l’une des plus importantes du Royaume-Uni, met en lumière des conditions de détention chaotiques. La prison a été privatisée en 2013 et sa gestion confiée à l’entreprise française Sodexo, qui a immédiatement supprimé 200 emplois de gardiens.
Le reporter de la BBC s’est fait embaucher pendant deux mois comme gardien dans la prison d’Acklington gérée par Sodexo, dans le nord de l’Angleterre. Les images qu’il a collectées suggèrent que la réduction drastique du nombre des gardiens par Sodexo au moment de la privatisation de 2003, ajoutés à des problèmes endémiques de surpopulation carcérale, a fait basculer la prison dans une situation chaotique.
Source : http://multinationales.org/Grande-Bretagne-une-prison-privatisee-confiee-a-Sodexo-fait-scandale

La ville intelligente n’aime pas les pauvres !
Les critiques du concept mouvant de ville intelligente sont de plus en plus nourries. Si le numérique et la technologie ont bien investi les villes, force est de constater que ce n’est pas selon le scénario que prévoyait la Smart City, qui était plutôt celui d’un contrôle et d’une optimisation des fonctions de la ville par les grands acteurs de la ville. Comme le souligne le nouveau programme de travail de la Fing (Fondation Internet Nouvelle génération) sur le sujet, « AudaCities », cette transformation n’a pas tant été le fait des acteurs dont la ville est le métier – comme les pouvoirs publics –, mais le fait d’initiatives citoyennes ou entrepreneuriales allant d’Open Street Map à Uber ou Airbnb, favorisant à la fois des formes de détournement et de concentration. « Au lieu d’imaginer un numérique qui rendrait la ville plus aisée à gouverner, il faudrait donc partir du principe inverse : que le numérique rend d’abord la ville bien plus ingouvernable demain qu’hier, avec sa multitude de nouveaux acteurs et notamment des disrupteurs au positionnement nouveau, une circulation de l’information et des circuits de décision plus complexes que jamais… »
Source : http://internetactu.blog.lemonde.fr/2017/02/25/la-ville-intelligente-naime-pas-les-pauvres/