Identités de Cureghem, projet NEO, retraite de Bernard Devillers (WIQ), transparence du gouvernement bruxellois, détention des migrants, commerçants contre la gentrification, soutien de la BCE aux multinationales les plus polluantes.
Les identités de Cureghem sous les projos
Taux de chômage explosif, pauvreté, vandalisme et (sentiment d’) insécurité, « ghettoïsation », « dépotoir »… le quartier de Cureghem à Anderlecht, est souvent mis en avant dans les médias pour ses « déficits ». Il possède pourtant de nombreux atouts et une longue histoire d’accueil des populations immigrées. Plus qu’un quartier populaire, Cureghem agit comme un point d’entrée dans la ville pour les migrants. Et en tant que « quartier de transit », il est le témoin de dynamiques sociales et économiques étonnantes.
Conséquence de ces incessants va-et-vient sur son sol, Cureghem constitue aussi le terreau d’identités multiples. Avec une superficie de moins de deux kilomètres carrés, ce territoire regroupe à lui seul plus de 25 000 personnes de 120 nationalités différentes, originaires de tous les continents. Près de la moitié de ses habitants sont des primo-arrivants. Et plus de la moitié d’entre eux ne possèdent pas la nationalité belge.
Source : www.alterechos.be.
NEO : les promoteurs mettent le turbo
Le projet NEO, porté par la Ville de Bruxelles, doit ajouter 72 000 m² de magasins sur un plateau du Heysel complètement remodelé. Du moins si les promoteurs réussissent à slalomer entre les recours. Ils semblent bien décidés à prendre les opposants de vitesse.
La Commission régionale de développement (CRD), principale instance consultative du gouvernement bruxellois, vient de rendre son avis sur le projet NEO. Médor, qui a publié une enquête sur ce centre commercial controversé, a lu le document, qui marque une étape importante dans la modification du Plan régional d’affectation du sol (PRAS). L’objectif des autorités bruxelloises est clair : changer l’affectation d’équipements et de loisirs du Heysel pour permettre un développement commercial massif.
Une précédente tentative avait été invalidée par le Conseil d’État, fin 2015, faute de motivation suffisante. La juridiction administrative avait reproché aux autorités bruxelloises d’avoir opté pour le Heysel sans avoir suffisamment étudié les alternatives. Face caméra, les édiles bruxellois s’étaient alors voulus rassurants sur ce qui n’était d’après eux qu’un contretemps mineur. Mais, en coulisses, il a fallu manœuvrer à vue pour répondre aux préoccupations du Conseil d’État.
Source : https://medor.coop
Départ à la retraite de Bernard Devillers, coordinateur de l’asbl Wolu-Inter-Quartiers
Pendant 17 ans, en tant que coordinateur de l’asbl Wolu-Inter-Quartiers qui regroupe des comités d’habitants de Woluwe-Saint-Lambert, Bernard Devillers a exercé une sorte de contre-pouvoir citoyen. En tant que contre-pouvoir, il a ainsi pu noter l’évolution de la classe politique bruxelloise et du regard de celle-ci sur les comités de quartiers. « J’ai vécu avec une ancienne génération de politique qui était quand même un peu plus rigide, qui rejetait les comités de quartier parce qu’on était pas élu démocratiquement. Et puis il y a eu une nouvelle génération qui s’est dit qu’on pouvait leur être utiles. Que c’était ce rapport d’échange qui pouvait faire grandir une commune tout comme les hommes politiques. »
À l’aube des années 80, Bernard Devillers a commencé son parcours de militant urbain en travaillant pour des associations de terrain. En 1988, il intègre IEB en tant que chargé de mission où il mènera des actions de sensibilisation en matière de déchets. Il assurera également le secrétariat de rédaction du journal. Pendant toutes ces années, nous avons pu apprécier son enthousiasme, sa détermination dans le travail et sa compagnie chaleureuse. Il quittera l’équipe d’IEB pour devenir coordinateur à Wolu-Inter-Quartiers.
Source : www.rtbf.be.
Les médias bruxellois flamands demandent de la transparence au gouvernement Vervoort
Battre le fer tant qu’il est chaud, c’est sans doute ce qu’ont dû penser nos confrères de Bruzz, le portail d’informations regroupant les principaux médias néerlandophones de Bruxelles. Alors que se pose la question de la transparence des mandats et des rémunérations des élus en Wallonie, Bruzz s’est demandé pourquoi le gouvernement bruxellois ne communiquait pas aux médias les ordres du jour et les décisions du conseil des ministres. À quatre reprises, Bruzz a posé la question au cabinet du Ministre-Président bruxellois, le PS Rudi Vervoort. Sans jamais recevoir de réponse claire. Lassée d’attendre, la rédaction a décidé de publier un article sur ce thème pour prendre l’opinion publique bruxelloise à témoin de ce manque de transparence.
Source : www.bruzz.be
La détention des migrants, un business en pleine expansion
Les centres de détention administrative de migrants sont de plus en plus nombreux en Europe et à ses frontières. Ils sont aussi de plus en plus privatisés, avec des conséquences négatives sur les conditions d’hébergement et les conditions de travail des employés, et plus largement sur le respect des droits et de la dignité humaine. En témoigne la récente révolte de migrants dans le centre de Cona, en Italie. De l’autre côté, des entreprises privées nationales ou multinationales profitent d’un marché estimé à un milliard d’euros par an.
Source : http://multinationales.org
À Brixton (Londres), des commerçants frondeurs face à la gentrification
Ils sont quatre, et disent vouloir sauver leur commerce mais aussi l’âme de Brixton. Dans ce quartier afro-caribéen emblématique du sud de Londres, devenu repaire de jeunes branchés, des commerçants s’organisent face aux craintes d’une nouvelle vague de gentrification. Objet de la fronde : de vastes travaux entrepris par Network Rail, propriétaire des chemins de fer britanniques et des dizaines de commerces situés sous les arches de la voie ferrée de ce quartier populaire. La première phase du projet a démarré à l’automne sur Atlantic Road et Brixton Station Road, les deux rues situées de part et d’autre des rails, et une vingtaine d’échoppes et de gargotes ont fermé en octobre, disparaissant derrière d’épais panneaux de contreplaqué.
Source : www.rtbf.be
La Banque centrale européenne injecte des milliards dans les multinationales les plus polluantes
Depuis juin dernier, la Banque centrale européenne (BCE) s’est lancée dans le rachat d’obligations d’entreprises, via six banques centrales nationales dont la Banque de France.
Or selon les analyses de l’ONG bruxelloise Corporate Europe Observatory (CEO), la liste des bénéficiaires de ce programme de rachat d’obligations d’entreprises est largement dominée par l’industrie pétrolière, suivie de près par les industries de l’automobile et des autoroutes, mais aussi du luxe, de l’armement et des casinos. Pour CEO, il s’agit « fondamentalement d’une forme de subvention accordée aux plus grands acteurs du marché européen ». Au 25 novembre dernier, pas moins de 46 milliards d’euros ont déjà été injectés dans ce programme. La somme pourrait atteindre 125 milliards d’ici septembre 2017 !
Source : www.bastamag.net