Alors que les campagnes sont ravagées par l’agriculture industrielle, que l’étalement urbain et la fragmentation spatiale bouleversent les conditions de vie animale, et que la mondialisation brasse des êtres vivants venus de partout, Bruxelles est devenue un nouveau lieu de vie, voire un refuge pour certains animaux. Des « sales petites bêtes » qui peuplent les lits bien chauds ou qui grignotent la frigolite échouée dans les plans d’eau, aux animaux qui osent sortir de leurs espaces dédiés, en passant par des espèces qui survolent ou occupent nos toits, toutes transforment la ville (ses habitants, leurs pratiques et le futur de certains lieux). Mais, l’inverse est également vrai : la ville transforme les animaux « sauvages ». Davantage qu’un bestiaire, ce Bruxelles en Mouvements met l’accent sur nos relations au vivant, en rompant avec de visions fonctionnalistes ou essentialistes de la nature, et offre une lecture sociale de certaines présences animales à Bruxelles.