Inter-Environnement Bruxelles
© IEB - 2021

En balades...

Bruxelles en mouvements n°313, août 2021.

Couverture_BEM_313 © IEB - 2021

En ces temps étranges, quitter les espaces confinés, abandonner son ordinateur, prendre le large nous titille avec force. Est-ce pour cela que l’équipe d’IEB, plutôt que de vous inviter à plonger le regard dans les colonnes de textes serrés de notre journal, s’est prise au jeu de vous emmener en balade avec le Bruxelles en Mouvements sous le bras ?

Vous ne trouverez pas dans ce numéro de longs développements analytiques mais plutôt des jalons qui explorent Bruxelles sous différents prismes, en surface et en sous-sol, en son centre et à la périphérie, et servent de balises à cinq balades que vous pouvez combiner, certaines à faire à pied ou à vélo mais également en transports en commun. Ni un programme touristique, patrimonial ou historique, même si ces dimensions sont présentes, mais cinq parcours qui remuent les coulisses de la construction de la ville, de ses espaces naturels et de leurs transformations, qui interrogent le pour quoi et pour qui nos territoires sont produits. Chaque balade est assortie d’une carte maison sur double page avec les développements au verso. N’hésitez donc pas à déplier votre journal pour en profiter pleinement !

Pour les balades « nature en ville » et « canal », enfourchez votre bécane (possible à pied aussi mais en plusieurs fois). La balade « nature en ville » emprunte en partie le parcours périphérique de la promenade verte pour contrer la « nature morte » réduite à un rôle de compensation, de service, de loisir, d’attractivité et aller à la rencontre de la nature qui se défend avec ou sans les humains. Tandis que la balade anti-spéculative le long du canal vous convie à découvrir différents projets en cours sous un double prisme : ceux qui contribuent à la gentrification et à la spéculation (canal vu d’en haut) versus ceux qui sont au service des besoins des bruxellois·es et des quartiers comme lieu de vie et de solidarités (canal vu d’en bas).
Ensuite, vous pouvez abandonner votre vélo, et partir à pied de la gare du Midi pour une balade assez courte qui vous fera traverser Cureghem pour mettre en lumière la mondialisation par le bas dans ce quartier populaire riche en filières économiques et commerciales. Ici c’est la diversité des parcours migratoires qui permet de connecter des espaces au sein de filières marchandes (voitures, textiles, viandes…). Si vos pieds sont encore vaillants et votre curiosité pas encore rassasiée, vous pouvez aisément rejoindre le centre ville à la recherche des traces coloniales dans la ville basse évoquant le circuit des bananes, du chocolat, l’exploitation minière… et la production du karabougia !

Pour vous reposer, il ne vous restera plus qu’à sauter dans un tram et découvrir le plaisir des « ruptures de charge » engendrées par la réorganisation des transports en commun du Pentagone et de la moyenne ceinture en lien avec les projets de nouvelles lignes de métro. À faire un jour de pluie à l’abri des transports publics pour autant que votre temps d’attente ne soit pas trop long !