Bruxelles en mouvements n°296, octobre 2018.
La ré-industrialisation de la ville n’est plus un tabou. Après s’être profondément désindustrialisées, les villes se voient enjoindre par l’Europe de se réindustrialiser. C’est devenu un leitmotiv depuis la crise financière de 2008. Quel projet politique se cache-t-il derrière l’engouement pour la ville industrielle ? Ce numéro de Bruxelles en mouvements pose la question du pourquoi avant celle du comment développer/maintenir l’activité productive en ville et tente de ne pas tomber dans le panneau d’une réindustrialisation urbaine épousant les contours d’une économie cannibale ou d’une planification continuant à faire des rentes des territoires de la ville le critère de sélection de ce qui s’y implante. Il fait le choix de mettre la priorité sur les valeurs d’usage des territoires et des matières plutôt que sur leur valeur marchande et d’être attentifs aux effets environnementaux, sociaux et redistributifs des politiques économiques au bénéfice des populations de la Région bruxelloise.