Bruxelles en mouvements n°310, mars 2021.
La police occupe désormais une place considérable dans le débat public, chose dont cette institution se serait sans doute bien passée. De dérapage en bavure, la confiance en les forces de l’ordre est mise à mal auprès d’un nombre croissant de personnes et de nombreuses voix s’élèvent aujourd’hui pour dénoncer un problème structurel et systémique, bien plus fondamental donc que quelques « pommes pourries ».
À travers ce dossier, notre volonté est notamment de relier ces constats au territoire sur lequel ils se déroulent. L’environnement, comme nous l’entendons chez IEB, est à la fois social, écologique, économique, politique, culturel, urbanistique… Dans cet environnement polysémique vivent des habitants dont les corps subissent l’amplification de la sécurisation et de la mise sous contrôle de l’espace vécu par une montée en puissance de la violence institutionnelle.
Ce numéro s’appuie sur de nombreux apports extérieurs à IEB, des personnes dont les actions et les questionnements voisinent les nôtres et se complètent. La question que nous nous sommes posée et que nous leur avons posée pourrait être naïvement résumée comme telle : « Que fait la police en ville ? Que fait la police à la ville ? ».