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La lettre d'IEB
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Semaine du 21 octobre 2020
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Inter-Environnement Bruxelles (IEB)
- Fédération de comités d'habitant·es.
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IEB
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Urbanisme
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Nous ne sommes plus à un épisode près dans la grande saga du projet Neo. Crise corona ou pas, ce gigantesque programme immobilier, composé notamment d’un méga-centre commercial (Neo 1) et d’un centre de congrès (Neo 2), est freiné de toute part depuis le début. Et pour cause, tant son montage financier que la vision qu’il offre de la ville ont de quoi faire peur. Excepté ceux qui sont à la manœuvre, notamment la fameuse Scrl Neo (une société privée rassemblant des acteurs régionaux et la Ville de Bruxelles), ni la société civile ni les élus ne peuvent suivre l’imbroglio urbanistique, juridique et financier du projet. En février 2020, interpellé à ce sujet, le Ministre-Président expliquait une fois de plus que les études et conventions ne pouvaient être accessibles dès lors qu’elles liaient la fameuse Scrl Neo à des partenaires privés. Si bien que les montages, études et montants engagés pour un projet en grande partie public, réalisé sur un terrain public, et atteignant le milliard d’euros se trouvent à l’abri des regards des citoyens et des élus (lire notre communiqué). En mars 2020, le Conseil d’État annulait pour la troisième fois la base légale de Neo 1 (lire l’arrêt). Aujourd’hui, le bourgmestre de la Ville de Bruxelles annonce qu’il renonce à Neo 2 (le nouveau centre de congrès et l’hôtel de luxe), sage décision. Mais interpellé ce lundi en Commission du Parlement, le Ministre Président confirme qu’il espère la délivrance du permis de Neo 1 pour 2022. Rappelons qu’à l’origine Neo 1 visait essentiellement à financer Neo 2 aujourd’hui coulé. Nous le disons et le répétons, c’est l’occasion de repenser le réaménagement du plateau du Heysel de façon démocratique et équilibrée, au profit de l’intérêt général.
Sur ce dossier, lire Main basse sur le plateau du Heysel.
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Extrait du BEM
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Olivier Spinewine & Jiacinto Branducci
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Dans le cadre des nombreux remaniements ayant pour ambition de simplifier et rationaliser les procédures urbanistiques à Bruxelles, un nouvel outil d’aménagement du territoire est né en 2018 : le Plan d’Aménagement Directeur (PAD) 1. Un outil de planification urbaine puissant, dont le déficit démocratique est à la mesure de son efficacité, qui ne répond pour autant pas aux besoins cruciaux et vitaux de la large majorité des Bruxellois·e·s.
- Lire le dossier Plans d’aménagement directeur.
- (re)voir la vidéo consacrée au PAD.
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Étude
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karmakolle
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Le BSI-BCO vient de présenter les résultats de quatre années de recherche, commandées et financées par la Ville de Bruxelles, sur l’impact de la piétonisation des boulevards centraux et sur le développement du centre-ville métropolitain. À la première lecture du document de synthèse publié par la revue « Brussels Studies », il est frappant de relever qu’un nombre significatif de critiques, formulées à l’époque par ceux que l’on pourrait appeler « les partisans de zones piétonnes mais opposants à CE piétonnier », ont été, sinon entendues, du moins listées.
On y parle ainsi du danger de touristification du centre-ville, du risque de report du trafic sur les rues voisines, de modification du tissu social, commercial et économique, d’espace public en danger de mono-fonctionnalité. Autant de critiques largement reprises ou développées par IEB, au sein de la Platform Pentagone, dès le début du processus pour le moins autoritaire de sa mise en place, mais qui n’avaient pas influé sur le cours des choses et dont la plupart avaient été rejetées ou assimilées à des postures passéistes et pro-voitures.
Il semble donc que ces critiques soient aujourd’hui devenues audibles et recevables... du moins pour les habitants de demain, puisqu’il est beaucoup question « d’assurer l’attractivité résidentielle » et de « revitalisation » du centre-ville. Comme si, avant le piétonnier, le centre-ville était inhabité (alors qu’il est l’un des quartiers les plus densément peuplés de la Région), comme si, avant le piétonnier, le centre-ville était morne et sans vie au-delà des heures d’ouverture des magasins. Las, ce projet s’adresse donc à de "nouveaux acteurs".
Choyez l’habitant.e de demain (de classe moyenne ou aisée), tel est le message de Brussels Studies à la Ville. Un message qui lui parvient après avoir nié et malmené l’habitant.e d’aujourd’hui (ou déjà d’hier), de classe essentiellement modeste. Exactement ce que les opposants dénonçaient, dès les premières heures de ce projet de centre-ville « apaisé »... Au risque de nous répéter, pas pour tout le monde !
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Enquêtes publiques
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IEB référence l’ensemble des enquêtes publiques des 19 communes bruxelloises, ainsi que des avis les concernant sur lafficherouge.ieb.be. Le site reprend les enquêtes en cours, et remonte jusqu’à 2003. Vous avez également la possibilité de recevoir, en vous créant un compte, chaque semaine par e-mail, les enquêtes publiques en cours, selon vos critères pré-établis.
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Avis d’IEB
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IEB a remis un avis à la Ville de Bruxelles concernant le réaménagement du rond-point Schuman. La fédération salue un certain nombre de principes qui guident le réaménagement proposé, en particulier :
- la réduction de l’espace consacré à la circulation automobile ;
- l’aménagement en certains endroits de bandes bus, qui contribuent à améliorer l’attractivité du transport public collectif et qui soutiennent les efforts de la STIB visant à améliorer la performance de son matériel roulant ;
- la libération d’espaces propices aux activité riveraines voire récréatives.
Cependant, un certain nombre d’aspects nous semblent problématiques. Ceux-ci témoignent entre autres de la tension entre les objectifs généraux d’un projet d’aménagement, qui pour être réalisés doivent être corrélés à ceux portés par des projets plus ou moins « adjacents », et ses répercussions locales.
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Concertation le 28 octobre 2020.
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Enquêtes suivies par IEB
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Après plusieurs opérations juteuses à Bruxelles, Immobel lance un nouveau chantier inutile en plein centre historique. Le projet comporte une grande démolition-reconstruction, une grave atteinte au patrimoine, ainsi qu’un appel d’air à la voiture. Nos élus vont-ils continuer à soutenir la spéculation immobilière ou vont-ils défendre les intérêts des habitants et la viabilité de nos quartiers ?
Pétition « Bientôt Sablon en chantier ! »
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Enquête publique jusqu'au 29 octobre 2020.
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Concertation le 18 novembre 2020.
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Enquêtes suivies par IEB
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Nouvelle enquête publique pour aménager le parc de Tour & Taxis, deuxième phase et régularisation de la drève sur base de la situation as-built.
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Enquête publique jusqu'au 5 novembre 2020.
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Concertation le 18 novembre 2020.
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Enquêtes suivies par IEB
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Anderlecht : rue du Sel, rue Gouverneur Nens, Digue du Canal, rue des Bassins. Nous sommes au bassin de Biestebroeck, ce territoire unique de 47 hectares situé de part et d’autre du canal à hauteur du Pont de Cureghem. Depuis 2010, les fantasmes immobiliers planent sur le bassin. Plusieurs promoteurs immobiliers ont investi la zone pour y créer des water-fronts. En 2017, la commune d’Anderlecht adopte un PPAS censé cadrer le devenir du bassin mais épousant pour l’essentiel le contour des projets de divers promoteurs. Le projet Key West développé par BPI-Immobel était passé à l’enquête publique en mars 2020 et avait obtenu, au grand étonnement d’IEB, un avis unanime favorable de la Commission de concertation en juin 2020. Le voilà de retour suite à des plans modifiés très légèrement puisque le projet immobilier porte toujours sur 524 logements dont une partie prend place dans une tour de 24 étages (84 m de haut), sur 383 places de parking, des surfaces de commerces, de bureaux et d’activités productives et une crèche de 42 places. Lire le point de vue des associations et la pétition des riverains.
Voir le dossier : « Biestebroeck : un raz-de-marée immobilier ».
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Enquête publique jusqu'au 30 octobre 2020.
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Concertation le 12 novembre 2020.
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Enquêtes suivies par IEB
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Anderlecht : Rue de la Petite-Ile - Rue des Goujons - Rue Dante - Digue du Canal. À quelques mètres du projet Key West, c’est la première phase d’un autre ensemble immobilier, le projet Urbanities, qui est soumis à demande de permis d’urbanisme : trois immeubles pour accueillir 180 logements sur un socle composé de 1935m² d’activités productives, 355 m² de services intégrés aux entreprises, 314m² de commerce. Aux étages et aux deux sous-sols : 159 emplacements de parking et 134 emplacements vélos.
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Enquête publique jusqu'au 30 octobre 2020.
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Concertation le 12 novembre 2020.
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Enquêtes suivies par IEB
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La construction d’un second hôtel dans les environs du Musée Kanaal s’annonce. En plus de celui annoncé sur le site des bureaux de KBC, ce nouveau complexe comprendrait jusqu’à 150 chambres. Le quartier semble donc se transformer pour accueillir des infrastructures touristiques d’envergure.
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Enquête publique jusqu'au 20 octobre 2020.
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Concertation le 27 octobre 2020.
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jeudi 22 octobre
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Ciné-débat : Nous la mangerons, c’est la moindre des choses
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18h30
@ Mundo B, 26 Rue d'Édimbourg, Ixelles
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Capitalisme et agroécologie
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18h30
@ Café komchétamère, See U, 227 Avenue de la Couronne, Ixelles
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Documentaire : « Un pays qui se tient sage »
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19h
@ Kinograph, 227 Avenue de la Couronne, Ixelles
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The Urban Metabolism of Forest Trees
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19h30
@ En ligne
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Projection « Ce qu’il reste de la folie »
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21h30
@ Cinéma Nova, 3 Rue d'Arenberg, Bruxelles
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vendredi 23 octobre
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Les rencontres de l’écologie politique
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@ En ligne
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Comment retrouver notre pouvoir d’agir face à la finance ?
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19h
@ Café Congo, 1A Rue de la Petite Île, Anderlecht
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Festival de cinéma En ville ! - Périphéries #3 : Gaël Lépingle « Seuls les pirates »
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20h
@ Cinéma Nova, 3 Rue d'Arenberg, Bruxelles
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samedi 24 octobre
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« Que crève le capitalisme », Hervé Kempf présente son dernier livre
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09h
@ En ligne
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1001 facettes de l’Art nouveau & visite du musée Horta
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10h
@ Musée Horta, 25 Rue Américaine, Saint-Gilles
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Assemblée bruxelloise vers la grève féministe de 2021
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13h
@ DK, 70B Rue du Danemark, Saint-Gilles
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Bordet : découverte participative autour de 4 lieux dans le quartier
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14h
@ Plusieurs endroits, Bruxelles
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dimanche 25 octobre
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L’Architecture contemporaine autour du Botanique
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11h
@ Botanique, 236 Rue Royale, Saint-Josse-ten-Noode
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Ouverture de La Foudre – Bibliothèque Autogérée Queer-Féministe
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15h
@ Naast Monique, 230 Quai de l'Industrie, Anderlecht
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mardi 27 octobre
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Decolonize Now ! Comment le passé colonial est-il enseigné à l’école ?
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18h
@ Au bassin, 74 Quai aux Briques, Ville de Bruxelles
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mercredi 28 octobre
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Visite guidée : Le canal, un corridor écologique au cœur de Bruxelles
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15h
@ Quai Béco, 6 Avenue du Port, Ville de Bruxelles
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Débat : Insécurités sociales
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18h
@ En ligne
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Ciné-débat : le capital au XXIe siècle
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20h
@ Kinograph, 227 Avenue de la Couronne, Ixelles
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jeudi 29 octobre
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Conférence : colonialité dans les milieux féministes belges
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18h30
@ En ligne
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Soutien
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La Santé en lutte, qui a tenu sa quatrième assemblée générale récemment, invite désormais les particulier·es à devenir membre du collectif contre une cotisation mensuelle à prix libre. Soutenez la lutte pour une revalorisation des métiers de la santé !
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Relais
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boerenbruxselpaysans.be
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BoerenBruxselPaysans lance un appel à projets agro-écologiques pour l’utilisation de terrains dans la rue du Bois à Jette d’une superficie de 0,81 hectares. Les candidatures sont à remettre au plus tard pour le 27/11.
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Relais
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Sous-titré le festival des réalités sociales, l’évènement du GSARA relaie, pour sa 4e édition, 24 créations vidéo et sonores en accès libre et en ligne.
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Enquête
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La Région invite les bruxellois·e·s à se prononcer sur la politique sociale et sanitaire, à travers une enquête.
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À lire
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Si à chaque audience, dans chaque canton, les juges de paix sont amenés à prendre des décisions d’expulsion impactant considérablement la vie des familles, il est beaucoup plus rare par contre qu’ils condamnent des bailleurs qui louent en toute illégalité des logements indignes/insalubres. Si la première condition est malheureusement répandue à Bruxelles, rares sont les locataires qui osent franchir le pas de la justice. Et pour cause ! Les locataires ne vont pas en justice de paix. Par manque de confiance dans l’institution, mais aussi par crainte de perdre leur logement et de se retrouver à la rue.
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Bruxelles en mouvements
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Bimensuel d'Inter-Environnement Bruxelles.
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BEM 308 - Les bonnes affaires de la rentrée
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octobre 2020
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Nouvelle rentrée et vieilles recettes, tel pourrait être le slogan de l’aménagement du territoire en Région Bruxelles-Capitale. Fallacieusement justifié par un boom démographique obsolète, le « développement territorial » de la Région se déploie au détriment des habitants, dont les besoins sont relégués derrière les intérêts de la promotion immobilière et des investisseurs. Comme la rentrée n’est pas qu’un retour au même, mais également l’occasion de dégager l’horizon des possibles, ce Bruxelles en mouvements se penche, entre autres, sur la manière dont se sont assemblés des « défenseurs sensibles » de territoires malmenés par la promotion immobilière. Qu’est-ce qui explique l’émergence d’une mobilisation ? Sur quel type de liens repose-t-elle ? Quels enseignements les premiers intéressés tirent-ils de leur expérience ? Autant de questions qui, nous l’espérons, intéresseront les personnes engagées, et surtout toutes celles qui hésitent à le faire.
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