En effet, cet avis pointe notamment la violation du Plan régional d’affectation du sol en raison de la suppression d’un plan d’eau, en l’état la source du Keelbeek. L’étude d’incidences du projet démontrait que celui-ci impacterait forcément la source en question, argument balayé d’un revers de la main par le promoteur : « il n’est pas nécessaire de réaliser des investigations supplémentaires en l’absence d’impact du projet sur le cours d’eau lui-même ». Pourtant l’étude d’incidences recommandait d’effectuer avant le début des travaux une étude spécifique visant à déterminer l’emplacement et le sens du Keelbeek canalisé. Selon l’auditrice, le permis aurait dû exiger la réalisation de cette étude avant le début des travaux.
Les défenseurs du projet de prison (ils sont peu nombreux) nous opposeront que retarder celui-ci met les détenus de Saint-Gilles dans une situation intenable. Faux ! Si ceux-ci sont effectivement dans des conditions de détention inhumaine, c’est pour d’autres raisons (lire la carte blanche parue dans La Libre : « Surpopulation carcérale et nouvelles prisons : l’État belge va-t-il droit dans le mur ? »). Et ce ne sont certainement pas les nouvelles prisons en Partenariats Public-Privé qui résoudront ce problème !